Les salariés du journal Le Quotidien se sont réunis à deux reprises en assemblée générale ce lundi 14 mars. A l’issue de ces réunions, ils ont décidé de se mettre en grève une journée durant. Au travers de ce mouvement d’humeur, ils entendent protester contre les nombreux licenciements économiques annoncés par la Direction.
Rassemblés ce lundi dans les locaux du siège du journal au Chaudron, les employés du Quotidien ont débattu des sept licenciements programmés par le groupe Chane-Ki-Chune. Cette procédure concerne trois employés de la presse, un cadre de la régie publicitaire et trois journalistes, dont un rédacteur en chef adjoint et un chef de service.
Près de 70% des salariés du Quotidien seraient engagés dans ce mouvement, selon les syndicats. Au niveau de la rédaction, ils sont 75% à avoir cesser le travail. Réunis en assemblée générale, les grévistes qui protestent dans une large majorité contre cette vague de licenciements ont voté pour une grève d’une journée. La parution du journal de demain pourrait par conséquent être compromise.
Cet après-midi, les salariés ont adopté une motion de défiance envers la Direction générale du Quotidien. Le journal est selon eux "confronté à sa plus grave crise depuis trente ans, et plus qu’une crise économique, il s’agit d’une crise de gouvernance". Dans ce document, ils soulignent les erreurs stratégiques de l’entreprise, au regard notamment du prix de vente et des choix éditoriaux. Cette mauvaise gestion aurait conduit à "une dégradation permanente de la situation économique et du climat social dans l’entreprise". Lors d’une rencontre organisée vendredi dernier entre les représentants syndicaux et l’actionnaire principal, ce dernier n’aurait pas exclu la possibilité d’autres licenciements dans le cas d’une nouvelle grève.
Sur les sept salariés licenciés pour raison économique, cinq ont accepté la proposition faite par la Direction. La société Run Presse, chargée de la distribution des journaux est concernée par neuf licenciements. Autre société du groupe Chane-Ki-Chune, la Safi qui gère entre autre les rotatives, n’échappe pas non plus à la procédure de licenciement voulue par la Direction.