Habitant dans l’Hexagone et originaire de La Réunion, Franck souhaitait revenir afin de rendre un dernier hommage à sa grand-mère. À l’aéroport, il apprend que le décès de grands-parents n’est pas considéré comme un motif impérieux et ne peut embarquer.
"Mon frère m’appelle et me dit mamie n’est pas bien, elle ne parle plus et n’ouvre plus les yeux, ça ne va pas, si tu peux avancer ton billet ça serait bien.
Moins d’une demi-heure après, mon frère rappelle et me dit « mamie est partie ». J’ai fait ma valise en 4e vitesse, je fais deux heures de route jusqu’à Orly. À l’enregistrement, on m’annonce que je ne peux pas prendre l’avion car ce n’est pas un motif impérieux."
Franck reste sous le choc de se refus : "C’est la famille proche et là du jour au lendemain on me dit qu’en gros les grands-parents, ce n’est pas une famille proche".
"Pourquoi les Ultra-marins et pas seulement les Réunionnais nous ne pouvons pas aller enterrer nos grands-parents facilement alors que j’ai ma femme et des enfants, si ça arrive en Métropole, il n’y aura pas de soucis."
"Ils ont volé mon dernier moment avec ma grand-mère. C’est trop tard, on ne peut rien faire pour le préjudice moral. Par contre pour les autres qui seront dans mon cas, il n’y a pas d’arrêté là-dessus, sur les nouveaux motifs."
"Sont considérés comme des parents proches le père, la mère, le frère, la sœur, l’enfant et l’époux de la personne qui voyage.
Les beaux-parents, le représentant légal et les parents d’une famille homoparentale entrent dans la définition du parent proche dès lors que les voyageurs apportent des justificatifs de proximité parentale.
Les motifs impérieux entrent dans le cadre des mesures contre la propagation du virus sur notre territoire et visent à protéger les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées et à risque de comorbidité. La FAQ avec la grille des motifs impérieux est consultable ici ", indique la Préfecture.