Lundi et mercredi derniers, des baigneurs ont fait une découverte étrange dans le lagon de Saint-Leu. Deux murènes ont été retrouvées mortes. L’une d’entre-elle pesait plus de 13 kg pour 1,60 m de longueur. Comment sont-elles mortes ? Deux hypothèses se posent aujourd’hui.
Lundi dernier, des baigneurs ont fait la découverte d’une murène léopard dans le lagon de l’Hermitage. Le spécimen, inerte, pesait plus de 13 kg et mesurait 1,60 m de long.
Selena, une internaute, nous raconte sa découverte :
"On était descendus sur la plage pour nous baigner et au loin, on voyait un truc qui flottait à la surface. Je me suis avancée, et on a vu cette murène. Les maîtres-nageurs sont venus et l’ont retiré de l’eau, après s’être assuré qu’elle était morte. C’était impressionnant, on ne savait pas ce que c’était " !
Une seconde murène, à taches noires de 80 cm pour 2 kg, est retrouvée morte dans le lagon deux jours plus tard. Des agents de la Réserve Marine ont récupéré ainsi deux spécimens et sollicitent le réseau d’observateurs, les sentinelles du récif, plongeurs, pêcheurs, apnéistes, usagers de la mer, pour en savoir plus.
Les deux murènes vont être autopsiées. "L’objectif est de voir dans leurs estomacs si l’on retrouve la présence d’un hameçon ou d’autres espèces dont les poissons se nourrissent, et d’éventuelles bactéries", explique Thierry Mulochau, biologiste marin.
Les analyses permettront ainsi de déterminer si la cause de leurs morts est liée à une maladie ou à la pêche.
Aujourd’hui deux hypothèses se posent. L’hypothèse privilégiée est la pêche.
Les deux murènes auraient été pêchées, puis relâchées mortes, avant d’être ramenées dans le lagon par la houle. L’autre hypothèse serait une contamination des deux individus. Cependant, aucune autre découverte d’espèce morte n’a été signalée sur la période.
Le mystère reste aujourd’hui entier. En effet, si la contamination est responsable de la mortalité, d’autres espèces marines auraient subi le même sort. En revanche, d’’après les premières analyses, les murènes ne présentent pas de blessures apparentes pouvant relier cette mortalité à de la pêche (harpon, à la ligne).
L’autopsie, réalisée prochainement, devrait ainsi apporter un éclairage sur cette affaire.
En cas de nouvelles observations, merci d’envoyer vos photos, avec la date et lieu de l’observation à : [email protected].