Noëlle, l’éléphante de mer qui avait été sauvée le lendemain de Noël à la Grande-Chaloupe, a été retrouvée morte ce mercredi 12 janvier à la plage de Boucan Canot, enchevêtrée dans les filets de protection. Retour sur un beau conte de Noël qui s’achève dramatiquement.
C’est au lendemain de Noël que l’éléphante de mer, baptisée localement Noëlle, commence à faire les gros titres dans les médias de l’île. Dans la matinée du 26 décembre, la femelle éléphant de mer est secourue à la Grande Chaloupe après être restée coincée durant plusieurs heures entre des acropodes. Elle a pu être secourue par une équipe de spécialistes en coopération avec l’association Globice Réunion avant de rejoindre l’océan après avoir été soulevée et mise dans l’eau.
Quelques jours après avoir été secourue à la Grande Chaloupe, l’éléphante de mer avait été aperçue au Port, dans la matinée du jeudi 30 décembre, puis à la Possession. L’association Globice s’était rendue sur place et avait expliqué que l’animal était sur les côtes réunionnaises pour se reposer, voire effectuer sa mue, "phase durant laquelle ils perdent leur ancien pelage au profit d’un nouveau peut durer jusqu’à 3 semaines, période durant laquelle ils ne s’alimentent pas", indique Globice.
Comme l’explique Globice, entre le 4 et le 8 janvier Noëlle avait élu domicile près de l’embouchure de l’étang Saint-Paul sur une plage de galets.
Le dimanche 9 janvier 2022, Noëlle a été retrouvée à Saint-Gilles, blessée, un hameçon est coincé dans sa gueule. Plusieurs vétérinaires ainsi que l’association Globice s’étaient rendus sur place. Elle a été ramenée sur la terre ferme pour être soignée. Une fois endormie, les vétérinaires sont parvenus à retirer l’hameçon de la gueule de l’animal. Mais un deuxième hameçon a été retrouvé à l’intérieur du corps de Noëlle, plus précisément au niveau de son œsophage. Ce deuxième hameçon n’a pas pu être enlevé.
Les maîtres nageurs sauveteurs ont constaté en matinée du mercredi 12 janvier, vers 9h30, la mort par noyade de l’éléphante de mer Noëlle, enchevêtrée dans les filets de protection de la baignade à Boucan Canot. "Malgré tous les moyens déployés depuis le 26 décembre pour assurer une surveillance et une protection de cet animal, et notamment la mobilisation exceptionnelle des bénévoles de Globice durant une dizaine de jours, celui-ci n’aura pas survécu à sa présence dans un milieu fortement anthropisé. Une nécropsie va maintenant avoir lieu pour permettre de préciser ce diagnostic et identifier si l’animal était affaibli par une quelconque pathologie", a fait savoir Globice.
Sébastien Naïs