Surnommé le "Zoulou blanc", le musicien sud-africain Johnny Clegg est décédé mardi 16 juillet d’un cancer. L’émotion est vive à La Réunion comme dans le monde entier.
La mort de Johnny Clegg a été annoncée hier soir par son manager à la chaîne de télévision publique SABC. "Johnny est décédé paisiblement aujourd’hui, entouré de sa famille à Johannesburg (…), après une bataille de quatre ans et demi contre le cancer", a déclaré Rodd Quinn.
Johnny Clegg avait 66 ans. "Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir aux gens différentes cultures et en les rapprochant", a ajouté le manager dans un communiqué. "Il nous a montré ce que cela signifiait d’embrasser d’autres cultures sans perdre son identité".
Johnny Clegg a succombé à la maladie, un cancer du pancréas qui lui avait été diagnostiqué en 2015. Se sachant condamné après la contraction de tumeurs aux poumons, il s’était lancé dans une grande tournée d’adieu, considérant son sort avec philosophie. Et lors de cette tournée, il était venu à La Réunion, c’était en décembre 2017.
Johnny Clegg était venu chanter à La Réunion à plusieurs reprises. La première fois c’était en 1987. Ce matin, les Réunionnais interrogés ont tenu à lui rendre hommage. Sa musique a marqué les esprits et les coeurs...
Cliquez ici pour retrpouver l’lnterview de Johnny Clegg à La Réunion le 19 décembre 2017.
Quand Johnny Clegg était rejoint sur scène par son idole...Nelson Mandela ! MAGIQUE ❤️
🎙️ #JohnnyClegg & Savuka 🎶Asimbonanga🎶 🇿🇦 (Francfort 1997) pic.twitter.com/FbV6k56mZz
— 📼 VHS Collector 📼 (@CollectorVhs) 16 juillet 2019
Johnny Clegg était le "porte-flambeau" de la lutte contre l’apartheid, a réagi mardi le ministre sud-africain de la Culture, Nathi Mthethwa, sur Twitter. "Avec le décès du chanteur, compositeur et anthropologue Johnny Clegg, c’est un géant immense qui nous quitte".
Johnny Clegg s’est battu sans relâche pour "unir les races". Le gouvernement sud-adricain explique que sa musique a "contribué à la cohésion sociale" dans une Afrique du Sud divisée.
Johnny Clegg a "utilisé la musique pour unir les gens de différentes races" et a "inspiré le changement social, économique, culturel et politique dans le pays", a estimé le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
Johnny Clegg est mort.
Rendons hommage au combattant anti-apartheid, qui inlassablement a accompagné la lutte de libération de Nelson Mandela emprisonné pendant 27 ans à Robben Island.
Les Réunionnais ont pu encore apprécier le talent du « zoulou blanc » lors d’un concert dans l’île, en hommage à Mandela en 2017.
« Nous ne l’avons pas vu » traduction de Asibonanga en hommage à MANDELA a traversé toute la planète. Ses textes, sa musique sont chers à notre monde tourmenté qui a besoin certainement de sa foi en la justice et la liberté. Salut. Bon voyage Johnny Clegg.
"Asimbonanga, une chanson de ce grand artiste dédiée à Nelson MANDELA en 1987 devenue un tube planétaire.
Né d’un père britannique et d’une mère zimbabwéenne, il débarque à l’âge de 7 ans en Afrique du Sud dont la minorité blanche dominait la majorité noire.
Refusant ce régime d’apartheid, Johnny CLEGG s’imprègne des cultures locales dans les foyers de travailleurs noirs où il découvre les mélodies zoulous. Il en fait alors SA musique et obtient le succès.
Un chanteur engagé qui a contribué à sa façon à la chute du régime raciste en Afrique du Sud en 1994.
Je rends hommage à ce combattant, à ce résistant. Il doit être un exemple pour nous tous dans un monde qui a tendance à se replier sur lui-même et du rejet de l’autre parce que différent.
Nous devons tous lutter, chacun à sa manière, contre toutes formes d’injustices. Adieu zoulou blanc".