Comment nous déplacerons nous demain ? A quel transport rêvons nous ? Quelles solutions pour venir à bout de nos célèbres bouchons ? La restitution des Etats Généraux de la mobilité s’est tenue ce mardi matin. Après la consultation, place au bilan et aux propositions. Un indice : il faudrait moins de voitures et un transport en commun efficace.
Ce sont environ 475 000 véhicules qui circulent sur les routes de l’île et engendrent près de 30 km d’embouteillages au quotidien.
La voiture reste le mode de déplacement privilégié de 59 % des Réunionnais, interrogés lors des états généraux des mobilités
Un tout auto souvent associé à une obligation, un besoin pratique, une liberté de mouvement mais aussi une charge financière.
Des véhicules que 77 % de ces personnes seraient prêt^s à moins utiliser voire même abandonner mais pour cela il faudrait selon eux augmenter la fréquence des bus, mieux coordonner les réseaux ou encore avoir la possibilité de transporter son vélo en bus.
Des réclamations que les intercommunalités prennent en compte. "Le bus du réseau Cinor ce n’est pas le même bus que d’autres réseaux, c’est pas les mêmes horaires, tarifs. Donc ça on peut le résoudre assez rapidement au niveau du syndicat des transports. Nous sommes tous dans le syndicat", nous dit Jean-Pierre Marchaud, vice-président de la Cinor en charge des mobilités.
"Nous allons bientôt avoir le TAD de nuit. C’était une forte demande de la population noctambule notamment de Saint-Gilles mais également les acteurs économiques, les restaurateurs et hôteliers qui nous demandaient, ils avaient du mal à recruter parce que les jeunes n’avaient pas de transport en commun", ajoute Irchad Omarjee, vice-Président du territoire de l’ouest.
Pour 77 % des personnes interrogées la priorité est la création d’un train pour relier rapidement les villes entre elles. "Nous voudrions avoir ce que l’on appelle la dotation ferroviaire parce que lorsqu’il nous a été annoncé qu’il y aura 100 milliards pour le chemin de fer et donc nous réclamons notre part", déclare Huguette Bello, présidente de la Région Réunion.
"L’ancienne première ministre lors de sa venue à La Réunion, elle s’était engagée et à participer, accompagner de financement des études parce que la première étape évidemment va consister à réaliser des études et d’aller plus loin sur ce type de transport guidé à grande échelle", indique Philippe Grammont, directeur de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion
A l’issue de la consultation, 5 priorités ont été établies dont l’accessibilité aux services essentiels en moins de 15 minutes. Il revient maintenant aux collectivités de répondre à certaines demandes.