Ce mardi 21 juin, les planteurs réunionnais ont organisé une opération escargot sur les routes de La Réunion, avec leurs tracteurs. Après plus de deux heures de discussion à la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de La Réunion), aucune avancée n’a été réalisée.
Les tracteurs étaient de sortie sur les différentes quatre voies de l’île ce mardi 21 juin. La raison : la colère des planteurs réunionnais. Cependant, même après plus de deux heures de discussion, aucune avancée n’a été trouvée entre planteurs et usiniers.
Tôt dans la journée, les planteurs se sont mobilisés pour mettre la pression sur les industriels et les autorités avec des opérations escargot aux quatre coins de l’île, au détriment des automobilistes : "Il y a beaucoup d’embouteillage, exprime un homme, on est pris dans les bouchons. C’est galère aujourd’hui". Un autre complète : "Lé dur, nou comprend a zot mais bon après y pénalise un peu les autres mais bon, cossa ou veut nou fé", souffle-t-il.
Après une réunion entre industriels et planteurs, il n’y a eu aucune avancée, comme l’explique Jean-Michel Moutama, président de la CGPER : "Néna trois industriels y travail la canne, Tereos, Albioma et les distilleries mais personne n’est prêt à mettre la main à la poche pour sauver notre filière", explique-t-il.
Du côté de industriels, on affirme que les négociations continuent, comme l’indique Florent Thibault, directeur agricole de Tereos Océan Indien : "Maintenant il va rester des paramètres techniques à trouver, notamment sur la canne longue machine et sur les évolutions à la hausse ou à la baisse du prix de la tonne de canne", confie-t-il.
Les planteurs ont décidé de rester mobilisés. Ils doivent rencontrer le préfet en urgence demain matin, mercredi 22 juin.