Depuis quatre ans, la Mission Patrimoine, déployée par la Fondation du Patrimoine sélectionne chaque année des monuments en péril qui bénéficieront de fonds pour engager des restaurations. La minoterie du vieux domaine à la Ravine des Cabris figure sur la liste des 100 sites dits "de maillage" qui seront aidés par la Mission Patrimoine.
La minoterie du vieux domaine à la Ravine des Cabris nécessite une restauration. L’ensemble du site se trouve aujourd’hui en péril avec un risque réel d’effondrement à proche échéance, qui rendrait impossible toute restauration.
Le Vieux Domaine est une ancienne propriété, où l’on cultivait le maïs, diverses plantes et du café.
Son premier propriétaire, Gabriel Kerveguen, y recevait ses convives pour des parties de chasse. Cette propriété, ouverte au public, contient le village des engagés malgaches, entièrement restauré, mettant en scène les différents corps de métier présents sur le site à l’époque et la vie lontan à la Réunion, ainsi que le verger aux multiples variétés de fruits et le jardin médicinal aux plantes endémiques et indigènes et ses arbres plusieurs fois centenaires. Le Vieux Domaine compte également un ancien four à pain, un lavoir, diverses dépendances et surtout le moulin à maïs, datant de 1850 et en péril d’effondrement. Jusqu’en 1967, cette minoterie servait à broyer le maïs, étant à l’époque le seul moulin de la zone.
Ce moulin de 1850 n’est plus utilisé depuis 1967. Le moteur qui l’alimente est hors service. Le tamis en bois, pièce unique, tournant sur un axe entraîné par des poulies en bois et courroies de cuir est dans un état très précaire. La toiture en tôle du bâtiment, datant de 1900, et les bardeaux recouvrant les façades sont à changer.
Il est sélectionné parmi les sites qui seront soutenus par la Mission Patrimoine 2021, portée par Stéphane Bern.
Pour rappel, parmi les 18 monuments prioritaires pour être rénovés, dits "sites emblématiques ", révélés en avril dernier, se trouve le pénitencier pour enfants de l’Ilet à Guillaume, tandis que le pont de la rivière de l’Est, lauréat de l’an dernier, s’apprête à être rénové.
Stéphane Bern : "Je veux que les Français, où qu’ils soient s’approprient ce patrimoine"
