Dix ans jour pour jour après la liquidation de l’association Arast, les anciens salariés se mobilisent. Un rassemblement s’est déroulé ce mercredi sur le Parvis des Droits de l’Homme. Parmi eux, Mimose Libel, qui a pris une part active dans le mouvement de protestation des ex-salariés de l’Arast.
Ce mercredi marque les 10 ans d’un anniversaire bien particulier. Celui de la mort de l’Association réunionnaise d’accompagnement social territorialisé (Arast).
"Moi ça va mais j’ai quand même quelques regrets pour nos collègues que la oublié cette date. Et pour les personnes présentes, c’est un souvenir mémorable pour nous, parce que nous avons proposé douze de nos collègues, dernièrement deux encore. C’est une date qui va rester dans notre mémoire pour très longtemps", confie Mimose Libel.
"Tous les ans depuis 2009 on marque cette date. Aujourd’hui plus particulièrement parce qu’à une époque, Paul Junot nous avait dit alé a zot parce que au bout de 10 ans zot i sa refé parler de zot. Nou lé encore la 10 ans après. Même si l’Arast lé mort, nou lé toujours vivant."
Pour les ex-salariés de l’Arast, cette liquidation n’est pas de l’histoire ancienne. "Pour nous c’est comme si c’était hier ou ce matin. Il y a encore des ex collègues en souffrance, par la séparation, le divorce, la maladie. Même par rapport à la mort due au stress et au cancer, ou encore pour ceux qui ont un emploi précaire."
À l’époque dans ce combat, Mimose Libel explique ce qui a été le plus difficile pour elle. "Le plus difficile pour moi c’est que c’était une liquidation sèche, une mort voulue par nos politiques de l’époque. Entre autres la présidente qui est devenue sénatrice et qui revient sur la scène politique pour être maire de Saint-Denis. Ce n’est pas comme ça que l’on fait du social."