62 migrants Sri-Lankais sont arrivés vendredi dernier à La Réunion. Ce lundi, on compte une cinquantaine de demandes de droit d’asile déposées.
Les naufragés Sri-Lankais ont accosté à La Réunion dans la nuit de vendredi à samedi. Accueillis par les autorités, une cinquantaine d’entre eux ont demandé l’asile en France.
4 avocats se sont rendus à l’aéroport Roland Garros. Plusieurs membres du groupe de naufragés arrivés en début de week-end à La Réunion auraient déjà entamé des procédures pour devenir demandeurs d’asile.
Ils dénoncent des irrégularité dans la prise en charge des migrants et un cruel manque d’informations. "Dès qu’ils sont arrivés ils ont signés des documents dont ils n’ont pas pris connaissance. Des papiers qui parlaient de leurs désirs de rentrer dans leurs pays or ce n’est pas le cas", explique Maître Ali Mihidoiri.
L’OFPRA va maintenant examiner si les demandes son bien fondées. Si non, elles seront acheminées vers leur pays d’origine. "Des femmes effrayées et dans un état psychologique pas bon", indique Nacima Djafour, avocate.
À l’aéroport, ce sont 7 femmes et 10 enfants qui attendent d’être fixés sur leur sort.
Migrants à La Réunion : ouverture d’une enquête par le défenseur des droits
Les migrants veulent demander l’asile, ils témoignent
"À l’arrivée du bateau, la première préoccupation a été de vérifier l’état sanitaire de ces personnes. Leurs droits ont été communiqués en présence d’un interprète. À l’issue de cela certains ont fait l’objet de refus car ils ne respectaient pas les conditions", explique-t-il lors de son passage sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Des migrants qui ont pu rencontrer des avocats hier et aujourd’hui.
En mars dernier, 6 migrants ont demandé le droit d’asile. L’un d’entre eux est reparti dans son pays. "Un est parti volontairement après avoir été débouté de sa demande d’asile. La France prend en charge son retour et verse une aide au retour de 300 à 600 euros pour l’aider dans son pays d’origine."
Un bateau de pêche a été signalé vendredi à la dérive au large de Saint-Philippe peu avant midi. À son bord, une soixantaine de personnes dont une dizaine d’enfants de 4 à 12 ans et 7 femmes.
Les personnes arrivées en début de week-end sont auditionnées les unes après les autres par les autorités. Les naufragés demandent à rencontrer un avocat afin de lancer les démarches pour ne pas être renvoyés dans leur pays où ils se disent persécutés.
Navire en difficulté à St-Philippe : 60 personnes à bord dont une dizaine d’enfants de 4 à 12 ans
Les migrants Sri-Lankais quittent leur pays et ses conditions difficiles en espérant trouver une vie meilleure à La Réunion.
6 octobre 2018
8 migrants Sri-Lankais sont interceptés au Port Ouest à bord de leur bateau.
"Ils m’ont fait comprendre qu’ils avaient payés 4 000 euros pour venir jusqu’à La Réunion", expliquait alors Alain Djeutang, directeur du foyer des marins.
Comme souvent, ces jeunes quittent leur pays et des conditions de vie difficiles en espérant une vie meilleure loin de leurs frontières, sur le territoire français.
11 septembre 2018
Pour rappel, le 11 septembre 2018, un chalutier avec à son bord 90 migrants Sri-Lankais a été intercepté par la marine sri-lankaise. Selon les éléments de l’enquête, "le navire se dirigeait vers La Réunion" déclarait le commandant Dinesh Bandara.
21 mars 2018
En mars 2018, 6 migrants Sri-Lankais avaient été secourus à bord de leur navire de fortune par la brigade nautique de la gendarmerie. Les migrants sont toujours à La Réunion, à l’Ashram du Port.