Une association organise une collecte de vêtements et autres produits pour les 62 migrants arrivés il y a une semaine à La Réunion.
Des Réunionnais ont déjà donné des vêtements, des chaussures et des jeux de société. Un groupe de Gilets Jaunes a aussi apporté des denrées alimentaires pour les migrants Sri-Lankais qui ont débarqué à La Réunion la semaine dernière.
Ce geste a beaucoup touché les migrants : "Nous sommes venus ici parce qu’au Sri Lanka, on vivait dans la peur, ce n’était pas possible. Nous sommes très touchés par cette aide des Réunionnais, Cela nous fait vraiment chaud au coeur !" explique l’un d’entre eux.
Marie-Claude : "Le Réunionnais n’est pas content et n’est pas satisfait de sa situation. On est conscient que d’autres navires avec plus de migrants peuvent arriver. Mais on est humain, on ne peut pas rejeter ces gens !"
Jean-Luc affirme pour sa part que la notion d’accueil est inscrite dans l’ADN de La Réunion. L’aide doit être inconditionnelle : "Cela n’a rien à voir avec la religion. Parmi ces personnes qui arrivent, 38 voudraient participer à la messe de Noël. Nous avons toujours eu cette manière de vivre ici et surtout de recevoir."
Un pique-nique de solidarité devrait aussi être organisé ce dimanche au Parc de la Trinité si le temps le permet.
Les naufragés Sri-Lankais ont accosté à La Réunion dans la nuit de vendredi à samedi la semaine dernière. Accueillis par les autorités, une cinquantaine d’entre eux ont demandé l’asile en France.
4 avocats se sont rendus à l’aéroport Roland Garros. Plusieurs membres du groupe de naufragés arrivés en début de week-end à La Réunion auraient déjà entamé des procédures pour devenir demandeurs d’asile.
Ils dénoncent des irrégularité dans la prise en charge des migrants et un cruel manque d’informations. "Dès qu’ils sont arrivés ils ont signés des documents dont ils n’ont pas pris connaissance. Des papiers qui parlaient de leurs désirs de rentrer dans leurs pays or ce n’est pas le cas", explique Maître Ali Mihidoiri.
L’OFPRA va maintenant examiner si les demandes son bien fondées. Si non, elles seront acheminées vers leur pays d’origine. "Des femmes effrayées et dans un état psychologique pas bon", indique Nacima Djafour, avocate.
À l’aéroport, ce sont 7 femmes et 10 enfants qui attendent d’être fixés sur leur sort.
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