Responsable de l’exobiologie au Cnes, Michel Viso est l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
50 ans après, le mystère reste entier sur l’apparition de la soucoupe volante de la Plaine des Cafres. La Cité du volcan y consacre une série de conférences avec des scientifiques d’horizons différents. Parmi eux, Michel Viso, responsable de l’exobiologie au Centre national d’études spatiales (Cnes). Il est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Pour celles et ceux qui ne s’en rappellent pas, l’affaire a défrayé la chronique. En 1968, Luce Fontaine, un agriculteur, affirmait avoir vu une soucoupe volante et des "Babas Michelin" en sortir. Ce qui est troublant, c’est que cet agriculteur a présenté par la suite un taux de radioactivité étrangement anormal.
"Les soucoupes volantes, on y croit ou pas, par contre les scientifiques disent qu’il faut des preuves, pour l’instant, nous ne les avons pas. Il y a un témoignage qui est, d’après ce que j’ai pu voir et comprendre, serait extrêmement honnête et sérieux. Luce Fontaine a été quelqu’un de particulièrement courageux pour aller témoigner et raconter cette histoire tout à fait étonnante."
Concernant la radioactivité retrouvée, elle est tout à fait intéressante. De ce que j’en ai vu, c’était une méthode succincte, avec un compteur Geiger qui ne disait pas ce qui était radioactif. En 1968, il y avait encore beaucoup d’explosions nucléaires dans l’atmosphère, ce qui fait que ce n’était pas anormal d’avoir de la radioactivité concentrée à certains endroits.
"J’ai appris hier que des prélèvements ont été envoyés à l’époque quelque part et on ne sait pas où. Il est intéressant de creuser pour en savoir un peu plus pour savoir si c’était le résultat d’une explosion nucléaire classique ou quelque chose d’un peu plus bizarre", nuance-t-il.
"Au CNES, on encourage les chercheurs à utiliser les méthodes scientifiques on est actuellement en train de faire des instruments pour aller voir si il y a eu à un moment donné sur Mars l’émergence d’une forme de vie microbienne, qui peut avoir laissé des traces soit chimiques, soit minérales", explique Michel Viso.
"Mars a eu une jeunesse très proche de la Terre et a un moment a dû avoir beaucoup d’eau. Mars est notre petite cousine qui a mal tourné. On n’a pas de résultat probants mais les circonstances qui ont pu exister sur Mars ont pu être favorables à un moment donné à une forme de vie", avance le responsable de l’exobiologie au Cnes.