Meurtre de Jocelyne B. : Alain Payet condamné à 30 ans de réclusion criminelle

Alain Payet est fixé sur son sort ce jeudi 28 mai. Au terme d’un procès en appel qui avait débuté ce mercredi, l’ancien policier a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Condamné à la prison à perpétuité en première instance, le sexagénaire écope d’une peine moins lourde.

Récidive 

Le drame s’était déroulé le 26 février 2016 à leur domicile au Port. L’ancien policier Alain Payet avait mortellement poignardé sa femme, Jocelyne B. Alors qu’il avait déjà été condamné pour viol sur mineure, il avait écopé de la peine maximale lors d’un procès en première instance. Il avait soutenu que la mort de sa compagne était accidentelle. N’ayant plus rien à perdre, le condamné a fait appel.

Selon les riverains, le couple vivait quasiment enfermé dans leur maison. Il semble qu’Alain Payet avait honte d’avoir fait de la prison quelques années auparavant. "Ils vivaient enfermés et ne sortaient rarement, que lors du passage du facteur, si quelqu’un les appelait ou pour sortir les poubelles, c’est tout".

Face aux enquêteurs lors de sa garde à vue en février 2016, le meurtrier présumé n’avait apporté aucune explication sur les raisons de son geste.

Le beau-frère de la victime attendait que la réclusion criminelle à perpétuité soit confirmée en appel. "Il ne va plus pouvoir sortir, c’est impossible, il ne peut pas sortir", espérait-il le jour d’ouverture du procès en appel. 

Cynisme

L’avocat de la partie civile insistait lui sur le cynisme de l’accusé. "Ce qui me frappe - bien sûr qu’il a tué sa femme - au-delà, c’est son cynisme. Au moment où il la tue, l’équipage de police service secours arrive, et cet ancien fonctionnaire de police dit à son collègue ’Alors elle a fait bon voyage ?’", rapporte l’avocat.

Le procès en appel s’est tenu sur deux jours, le mercredi 27 et jeudi 28 mai 2020.

Pour rappel, la réclusion criminelle à perpétuité a été requise à l’encontre d’Alain Payet. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle.