Les secteurs de la restauration ainsi que celui du jardinage peinent à embaucher et ont du mal à trouver des candidats. Les candidatures ne se bousculent pas aux portes de ces entreprises.
Dans de nombreux restaurants, des postes de serveurs sont vacants. Les candidatures sont loin d’être nombreuses malgré les affiches postées en devanture de ces établissements. Et pourtant, ils utilisent tous les moyens à leur disposition, incluant les réseaux sociaux, afin de diffuser leurs offres d’emploi.
Selon les responsables des établissements, le recrutement est d’autant plus difficile car il leur faut de la main-d’œuvre qualifiée. Très souvent, les candidatures proviennent, selon les responsables des établissements de restauration, des gens qui ne sont pas formés et des jeunes qui cherchent du travail.
Alors même que les établissements de restauration recherchent, pour leur part, des personnes qualifiées et/ou qui ont déjà quelques années d’expérience dans le domaine et qui peuvent être, directement, opérationnels.
Dans le secteur du jardinage, on indique de grandes difficultés à l’embauche. Guillaume Vitalien, chef d’entreprise de jardinerie, confie, pour sa part, avoir mis quatre années avant de trouver un employé.
Une tension sur l’embauche qui ne se limite pas au secteur de la restauration. On évoque, pour ce secteur, une grande pénibilité du travail ainsi que des conditions de travail, une valorisation et une rémunération qui ne serait pas motivante pour les futurs employés.
“Les gens, qui postulent dans ce métier, se rendent compte très vite que c’est un métier très très dur. Et, au niveau du salaire, il faut avouer que par rapport aux tâches à faire, les tarifs de salaire ne sont pas incitatifs”, explique Guillaume Vitalien.
Malgré les tensions sur certains secteurs, en 2021, un peu plus de 13 000 emplois ont été créés dans un contexte de crise sanitaire. Sébastien Seguin, chef du service Études et Diffusion à l’Insee Réunion Mayotte, nous explique la structure actuelle de l’emploi à La Réunion.
Ce dernier indique qu’une bonne partie de la hausse de l’emploi s’explique par des créations d’emploi dans l’apprentissage et un intérim très dynamique. “Dans l’ensemble des secteurs, on a un emploi qui est bien orienté en 2021, plus particulièrement, dans les services marchands”, précise-t-il.
Au 31 décembre 2021, le plus gros contingent des emplois se retrouvent dans le tertiaire marchand avec 123 600 emplois dont un peu plus du quart se retrouvent dans les commerces, soit 35 200 emplois.
L’indice de l’emploi intérimaire, pour sa part, a fait un bond de 37,3 % à La Réunion, passant de 177,1 au 3ᵉ trimestre de 2017 à 243 au 3ᵉ trimestre de 2021 ; l’indice de l’emploi intérimaire n’a jamais été aussi haut durant la dernière décennie.
Dans le même temps, le chômage est à la baisse par rapport à la situation d’avant le covid. Il s’établit aux alentours de 19 % en 2021 contre 24 % en 2019. Un taux qui reste, toutefois, deux fois supérieur à la moyenne nationale hors Mayotte qui est de 8,1 % selon l’Insee.