Cette nuit, la météo nous a encore fait de belles surprises. Dans les Hauts de l’île, notamment au Volcan, il a fait plus chaud qu’à la Plaine des Cafres. Cependant, sur les pentes à mi-hauteur vers 1600/1800m, on observe des minimales approchant les 0°c.
La branche descendante de la "cellule de Hadley" engendre une hausse de la pression atmosphérique de surface et donc favorise la formation d’un anticyclone. Chaque région océanique tropicale est ainsi soumise à l’influence d’un anticyclone. Dans l’océan Indien sud, il prend le nom « d’anticyclone des Mascareignes » en référence à l’archipel dont il est le plus proche.
L’altitude de l’inversion des alizés varie d’un jour à l’autre et d’un endroit à l’autre. Plus on est proche du centre de l’anticyclone, plus la subsidence est forte et plus l’inversion est basse. Par contre, l’inversion s’élève quand on s’éloigne de l’anticyclone. Notons que l’inversion a toujours une altitude d’au moins quelques centaines de mètres car les échanges de chaleur et d’humidité, dans les basses couches de l’atmosphère en contact avec les océans, maintiennent cette inversion à une certaine altitude.
L’inversion de température a des effets parfois surprenants dans les hauts de La Réunion. Il arrive ainsi que certaines nuits d’hiver, les températures minimales des stations les plus hautes soient bien supérieures à celles situées quelques centaines de mètres plus bas. Par exemple, il peut geler à 1500 m d’altitude alors que dans le même temps il fait +10°C à 2300 m d’altitude.