En ce mercredi 17 février, l’Église catholique célèbre le jour des cendres. La pénitence marque le premier jour du carême, il permet d’expier ses péchés et de chercher la réconciliation intérieure. Le diocèse de la réunion nous explique les mesures sanitaires qui doivent être appliquées aujourd’hui.
Toutes les paroisses de France doivent s’adapter au contexte de crise sanitaire pour le mercredi des cendres.
C’est la première fois que cette célébration a lieu en temps de pandémie. L’année dernière, il avait été célébré un peu avant la généralisation du confinement et des mesures restrictives.
Cette coutume remonte à une pratique pénitentielle du peuple hébreu qui se couvrait la tête de cendres. C’est à partir du XIe siècle qu’elle s’est généralisée dans l’Église. À cette époque, il n’y avait qu’une seule célébration pour les adultes baptisés avec l’évêque. Depuis, cela s’est élargi et le mercredi des cendres se déroule dans toutes les paroisses.
Le carême est un temps de dévotion à Dieu où pendant 40 jours, les fidèles alternent entre les jours de jeunes et les jours d’abstinence. Il permet de préparer Pâques et la résurrection du Christ. Dans l’ancien testament, couvrir sa tête de cendre était une manière de s’excuser pour ses pêchers. Selon le diocèse de la Réunion, cela va aussi avec la formule : « Souviens-toi que tu es né poussière et que tu retourneras poussière ». Dans ce sens, le mercredi des sens est une manière de se rappeler de la fragilité humaine. Le but ? « [Se remettre] en question par rapport à qui on est et à ce qu’on devrait être par rapport à Dieu » explique le Diocèse.
Dans ce contexte particulier, le Vatican a donné quelques directives, mais il semble que chaque église à son propre mode de fonctionnement…Le Diocèse de la Réunion nous a éclairci un peu. Tout d’abord, la phrase « Convertissez-vous et croyez-en l’Évangile » dite individuellement à ceux qui se présentent pour les cendres, sera annoncée au début à l’ensemble des personnes. Ensuite, les cendres ne seront pas appliquées directement sur le front, un bout de tissu ou de coton empêchera le contact de peau à peau.
Certaines églises vont encore plus loin. C’est le cas de l’église du Saint-Esprit au Chaudron. En effet, puisque le nombre de personnes est restreint, cette église a décidé d’organiser 3 messes différentes : une à 5h30, une à 12 heures et la dernière à 18 heures. De la même manière, la cendre sera appliquée, non pas sur le front, mais saupoudré au-dessus de la tête.
Bonne journée des cendres à tous !
