Jean-Michel Singaïny, président de la CNL Réunion a tenu une conférence de presse ce matin où il dénonce la cherté des prix de médicaments à la Réunion.
Selon la Confédération nationale du Logement, les prix à La Réunion sont majorés de 33 %, relatent nos confrères de Freedom.
Un coût qui impacte fortement les personnes vulnérables. Notamment les personnes âgées.
"De nombreuses personnes vulnérables et précaires dont des personnes âgées préfèrent avoir recours aujourd’hui aux tisanes pour ne pas subir les coûts trop onéreux", indique Jean-Michel Singaïny.
L’écart de prix entre la métropole et la Réunion, est, selon lui, de 1 à 3 euros.
"Pour les personnes précaires et qui souffrent de maladies chroniques nécessitant un traitement de longue durée, cela représente un coût."
Depuis un arrêté du 7 avril 2008, les prix des médicaments sont majorés à La Réunion.
"Dans les départements d’outre-mer, le prix de vente au public toutes taxes comprises d’une spécialité pharmaceutique inscrite sur la liste prévue au premier alinéa de l’article L. 162-17 du code de la sécurité sociale est majoré par application d’un coefficient au prix public toutes taxes comprises pratiqué en métropole, conformément à l’annexe I du présent arrêté.
Dans les départements d’outre-mer, le prix limite de vente hors taxes d’une spécialité pharmaceutique inscrite sur la liste prévue au premier alinéa de l’article L. 162-17 du code de la sécurité sociale au pharmacien d’officine est majoré par application de coefficients au prix fabricant hors taxes pratiqué en métropole, conformément à l’annexe II du présent arrêté."
Après plusieurs alertes, la CNL a écrit au Premier ministre Jean Castex pour lui expliquer que "cette majoration de 33% appliquée localement est d’autant plus scandaleuse que la République française a fait voter diverses lois et édicté plusieurs dispositifs réglementaires en vue de réduire l’écart de richesse entre la métropole et les départements ultramarins et de compenser les effets de l’éloignement géographique avec la métropole".
La CNL précise que "si d’ici à deux mois le dossier n’est pas pris en considération par le gouvernement", elle se réserve le droit d’intenter un recours auprès du Conseil d’Etat.
De son côté, la CGSS confirme cette majoration des prix, d’une part avec l’arrêté ministériel, mais également avec un arrêté préfectoral datant de 1958. "C’est un arrêté pris mais qui n’a jamais été modifié depuis", explique Benoît Serio, de la CGSS.
"Nous n’avons pas la main sur le prix des médicaments mais ce que l’on peut faire c’est proposer d’être l’intermédiaire de M. Singaïny auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie."