*Martin, âgé de 27 ans, est atteint de la maladie de Charcot. Diagnostiqué depuis seulement quelques mois, il risque de se retrouver à la rue dès le début de la semaine prochaine. Il témoigne.
Vivre dans la rue avec la maladie de Charcot, c’est ce qu’il pourrait arriver lundi à un jeune homme de 27 ans. *Martin a appris qu’il était atteint de la maladie il y a maintenant un an. Le diagnostic a été posé après une longue période d’errance médicale.
"J’ai rencontré plusieurs médecins. Un professeur-chef de service neurologie a fait plusieurs examens. Il hésitait entre la maladie de Parkinson et la maladie de Charcot. Les résultats des examens ont révélé que c’était la maladie de Charcot", raconte Martin.
Commence alors une descente aux enfers pour cet ancien chef de service à l’aide sociale. Il perd son poste, rentre à La Réunion avec ses parents adoptifs, mais ceux-ci décèdent 3 mois plus tard. *Martin est alors contraint de quitter le logement familial. S’en suivent les nuits dans des hébergements temporaires d’hôtel et hôtel.
Après avoir contacté, en vain, plusieurs structures, c’est finalement Handicap Solidaire qui répond à son appel à l’aide. "J’ai contacté pas mal d’organismes qui m’ont fermé les portes. Ma situation n’était pas adaptée. La mairie, le CCAS ou encore le 115 n’avaient pas de solution. Handicap Solidaire m’a proposé de m’aider et s’est battu pour moi".
L’association l’accompagne au quotidien, ensemble, ils tentent de trouver une solution durable. "Nous organisons un relais, les bénévoles de l’association lui apportent un repas. Récemment Martin a lancé une cagnotte pour avoir des fonds et éventuellement pouvoir payer l’hôtel jusqu’à ce qu’on ait une solution de logement", explique Denise Ledormeur, présidente de l’association handicap solidaire.
L’état de santé de *Martin continue aujourd’hui de se dégrader, le jeune homme envisage désormais d’avoir recours à l’euthanasie. Il nous a confié avoir pris rendez-vous pour 2028 en Belgique.
* Nom d’emprunt