L’île produit chaque année 18 millions de litres de lait en moyenne, alors que les Réunionnais en consomment 100 millions de litres chaque anné. L’importation de bovins pourrait permettre de mieux répondre aux besoins locaux et lutter contre la leucose bovine, une solution à l’étude.
La Chambre d’Agriculture, en collaboration avec l’État et la FRCA mène actuellement une étude sur les besoins en importation de bovins à La Réunion. L’île produit chaque année 18 millions de litres de lait en moyenne, alors que les Réunionnais en consomment 100 millions de litres par année.
L’importation de bovins pourrait permettre de mieux répondre aux besoins locaux et lutter contre la leucose bovine.
L’importation de bovins est interdite à La Réunion depuis 2008, un manque à gagner pour les éleveurs. Des discussions ont récemment été rouvertes à ce sujet. Autoriser l’importation de bêtes pourrait s’avérer être une solution pour les agriculteurs qui verraient leur cheptel s’accroître. Des plus, des bovins supplémentaires mais permettraient aussi d’accélérer l’assainissement de la leucose bovine sur l’île.
"Aujourd’hui, pour trouver des animaux c’est compliqué. Ça devient de plus en plus dur pour nous d’assainir le troupeau", déplore un éleveur.
Invitée du 19h00 d’Antenne Réunion, Martha Mussard, présidente de la Sicalait dresse le bilan de la filière locale : "On a commencé l’éradication de la leucose bovine depuis 2016, on a vachement augmenté les semences sexées femelles".
La Sicalait met ses semences à disposition des éleveurs gratuitement, pour obtenir un maximum de femelles localement. Malgré les efforts le manque est réel :
"Aujourd’hui, il nous faut 1 000 vêlages pour la filière toute entière, on n’en a que 700", indique la présidente de la Sicalait, qui affirme que le constat risque d’être le même les années suivantes.
Seule coopérative laitière réunionnaise, le constat de la Sicalait est sans appel : "Ça fait plusieurs mois que l’on tire la sonnette d’alarme, on ne peut pas continuer à approvisionner les élevages en femelle".
La Sicalait dit atteindre les limites aujourd’hui de ce qui peut être fait localement, "On est tout seul", regrette-elle.
Face aux échéances, une étude sur la faisabilité de l’importation est en cours : "On veut de l’importation, mais pas n’importe comment", affirme Martha Mussard.
La coopérative espère des réponses avant le mois de novembre pour un maintien de la filière lait à La Réunion.