Le Marché de gros de St-Pierre se tient 2 fois par semaine en début de nuit. C’est là que se décident les tarifs qui seront appliqués dans les prochains jours concernant les fruits et légumes péi. Il réunit jusqu’a 800 agriculteurs et 400 acheteurs.
Il n’est pas encore 18h mercredi soir, que déjà des centaines d’agriculteurs prennent possession du Marché de gros de Saint-Pierre. Ici, les restaurateurs, grossistes, bazardiers viennent faire leur stock. Aucun prix n’est affiché, la négociation est au coeur du marché, comme l’explique Marcel Rivière, agriculteur.
"L’acheteur i arrive, si mi di 4 euros le kilo, il essaye de dire 3,5 ou 3 euros et à nous de dire si c’est possible ou pas."
Le soleil se couche, le marché ouvre se portes, les acheteurs sont au rendez-vous, jusqu’à 400 certains jours ! Ils arpentent les allées. Hier soir, beaucoup veulent de la tomate. Le prix a doublé en une semaine. Pour François, responsable des fruits et légumes de Bassin Plat, c’est déjà trop tard.
"C’est trop tard, encore ce n’est pas cher, c’est 35 euros. Ça a beaucoup augmenté, 40, 50 euros, c’est cher."
Après la période de négociations et de commandes, les livraisons débutent à 19h précises. Le marché devient une véritable fourmilière. Les caisses sont partout. Vers 20h30, l’heure est au premier bilan pour les planteurs..
"De bons prix, avec les tomates, la monte un peu, lé gaillard", s’enthousiame Juanito Renneville, agriculteur.
"Le chou lété à deux euros, mais à un euro i gagne pas vendre", lance Christophe Turpin, agriculteur.
Les acheteurs aussi font le bilan. Tous les produits ne sont pas forcément disponibles en hiver, mais l’essentiel y est. C’est aussi là que l’on détermine la variation des prix pour le grand public…
"Il y a eu des augmentations, notamment la tomate. On fait face, vu le climat en ce moment, ça ne nous valorise pas du tout au niveau du prix", explique Sylvie Fontaine, responsable des fruits et légumes Feel Good à Saint-Pierre.
André Patchane-Lacane agriculteur et commerçant de poursuivre : "Il y a des produits qui sont un peu chers à cause de l’hiver, mais il y en a qui s’adaptent bien et qui sont moins chers, la balance est bonne."
Chaque lundi et chaque mercredi, ce sont ainsi des centaines de tonnes de fruits et légumes qui sont échangées, négociées sur l’unique marché de gros de l’île. C’est le principal vecteur d’écoulement pour les agriculteurs réunionnais.