Suite au décès de George Floyd, de nombreuses manifestations anti-racisme ont eu lieu partout dans le monde. Dans plusieurs villes, des statues d’esclavagistes sont déboulonnées.
George Floyd, asphyxié par un policier blanc le 25 mai dernier à Minneapolis est devenu un symbole de lutte contre le racisme. Des manifestations contre les violences policières et antiracistes se sont tenues partout dans le monde. Sur notre île, les militants se sont donnés rendez-vous pour une marche silencieuse à Saint-Denis le 2 juin dernier. Un dernier hommage à l’homme a été rendu ce mardi 09 juin, sur le parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis. Ces rassemblements pacifiques
Cette vague de mobilisation anti raciste relance le débat sur la présence de symboles du colonialisme dans l’espace public. Dans plusieurs pays, tels que la Belgique, l’Écosse ou encore le Royaume-Uni, des militants antiracisme et anticoloniaux ont déboulonné des statues de figures du colonialisme. En Martinique, deux statues de Victor Schœlcher ont été détruites.
Sur notre île, la statue de Mahé de Labourdonnais à Saint-Denis a été la cible des manifestants à plusieurs reprises les années précédentes. Bertrand François Mahé, gouverneur des Mascareignes au 18ème siècle, dont la statue trône devant la Préfecture de Saint-Denis statues fait l’objet de nombreux débats. "Plutôt que d’avoir une action liée au déboulonnage, on a plutôt travaillé sur la mise en lumière des actes de résistance. Par exemple, la statue de Géréon, sur le Barachois à Saint-Denis, la statue de Furcy, la statue du noir marron et de la noire marron inconnu devant la mairie de Saint-Paul, ça va être aussi, la plaque des 500 noms qu’a fait poser Rasine Kaf pour le 20 décembre de cette année. (...) L’idée c’est de pouvoir faire construire ce dialogue là et peut-être de rétablir les choses, d’utiliser la statue dans sa fonction pédagogique", explique Laurent Hoarau, historien.
Françoise Vergès : "Il n’y a pas d’égalité mémoriale à La Réunion"