De l’enfer jusqu’au refuge ! Depuis l’année dernière, le nombre de chiens maltraités a doublé sur notre île. Des cas qui remontent aux forces de police. Nous avons suivi le parcours d’animaux récupérés par les agents, à Saint-Denis. Jusqu’à leur placement en famille d’accueil. Une série d’étapes loin d’être un long fleuve tranquille.
C’est dans des immeubles abandonnés en plein centre ville de Saint-Denis que 5 chiens victimes de maltraitance ont été retrouvés.
"Le mode opératoire est le suivant : le chien est maintenu avec une laisse de moins d’un mètre sur un balcon", décrit Clément Robert, référent police de sécurité du quotidien à Saint-Denis.
Les cas de maltraitance animale ont doublé ces derniers mois. La Police s’est donc adaptée et travaille désormais en collaboration avec la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) mais aussi avec une association de protection des animaux. Des citoyens bénévoles envoient quant à eux des signaux d’alerte…
"La population principale, ce sont des grands mineurs, pour des raisons de contraintes opérationnelles n’ont pas d’animaux à domicile et qui ont trouvé cette solution de garder un animal sur des lieux désaffectés", poursuit Clément Robert.
Les chiens sont ensuite amenés à la fourrière où ils sont soignés par un vétérinaire. Un des chiens présent sur place a par exemple été retrouvé dans l’immeuble abandonné.
Une fois leur santé rétablie, ils sont placés en famille d’accueil… comme Oscar. L’animal a été retrouvé affamé.
"Nous les mettons dans un endroit sécurisant, avec un matelas, des couvertures, et beaucoup de patience et de calme", explique Evelyne, famille d’accueil.
"Il n’y a pas assez de famille d’accueil, les associations sont en grand manque. C’est la raison pour laquelle nous essayons de faire appel au plus grand nombre de personnes à La Réunion qui souhaiteraient s’occuper d’animaux. Les associations prennent en charge la nourriture et les soins médicaux", détaille Roxane de Senneville, de l’association Apeba.
L’association recherche un terrain pour héberger les chiens encore trop sensibles pour être placés en famille d’accueil.
Pour rappel, la maltraitance animale est punie d’une contravention de 750 euros. Un acte de cruauté est considéré comme un délit et est passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d amende.