À La Réunion selon la fondation Abbé Pierre, 100 000 personnes seraient concernées par le mal-logement. Parmi ces personnes, près de 39 000 sont dépourvues de logement personnel. Camille et son copain vivent dans un 22m2 à 450 euros à Saint-Denis. La jeune femme témoigne pour LINFO.re.
100 000 personnes seraient en mal-logement à La Réunion.
Camille, jeune étudiante, vit dans un appartement de 22m2 à Saint-Denis pour un prix de 450 euros par mois. Une situation que subit la jeune étudiante :
"Quand on a envie de rester seule, je ne vais pas dire à mon copain de partir de l’appartement. On vit vraiment l’un sur l’autre et l’intimité et les moments seuls, ça n’existe pas ici", explique-t-elle.
Un manque de place qui a une répercussion sur le moral de la jeune fille :
"Parfois je dis à mon copain que j’ai envie de partir et que je suis fatiguée de vivre ici. Mais il me remet les pieds sur terre car on n’a pas les moyens. On se dit qu’on va attendre qu’un de nous deux ait un salaire pour pouvoir déménager un jour", déclare-t-elle.
Il n’y a pas de définition internationale pour expliquer ce qu’est le mal-logement. Chaque pays a ses propres critères selon son histoire, ses codes sociaux, sa situation économique. En France, la fondation Abbé Pierre définit 3 critères :
- L’absence de domicile personnel : cela concerne les personnes sans abri, les personnes hébergées chez des tiers ou dans des établissements sociaux ;
- Autre critère : les mauvaises conditions de l’habitat, c’est-à-dire un logement sans eau et parfois sans douche ou ni WC intérieurs, à ne pas confondre avec la désignation de logement insalubre qui est un logement qui présente un danger mettant en jeu la santé ou la sécurité de l’occupant ;
- Enfin dernier critère : les difficultés pour accéder et se maintenir dans un logement. Ici, on parle surtout de moyens financiers.
À La Réunion, selon la fondation Abbé Pierre, 100 000 personnes seraient concernées par le mal-logement. Parmi ces personnes, près de 39 000 sont dépourvues de logement personnel, dont environ 1 000 personnes seraient à la rue. Plus largement, ce sont a minima 200 000 personnes fragilisées par rapport au logement, avec des répercussions sur la vie de famille, la santé, l’environnement quotidien, le confort ou les fins de mois difficiles.
En résumé, 3 Réunionnais sur 10 ont subi la crise du logement.