Major Thierry Valsin, commandant de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Saint-Denis, était l’invité du 12H30 sur Antenne Réunion. Il partage ses connaissances sur le secteur aérien.
Après 39 ans de carrière, le Major Thierry Valsin prend sa retraite cette année. Il nous apporte son savoir du secteur aérien.
Il évoque le problème des nuisances sonores des hélicoptères :
"Il faut reparler obligatoirement de la période de confinement qui a marqué une vraie rupture euh dans le cadre de cette période beaucoup de réunionnais comme beaucoup de français bien évidemment se sont réappropriés le silence donc on est sorti du confinement et on a bien évidemment constaté une multitude de plaintes dans la reprise des hélicos donc les hélicos sont repartis avec juillet août et l’arrivée des premiers touristes par la suite mais surtout en fin d’année où la destination réunion était vraiment donc une des premières destinations de France donc les autorités, nous-mêmes on a constaté effectivement cette grosse problématique et l’exaspération importante des réunionnais par rapport au survol de notre territoire surtout en montagne et aussi la petite particularité au niveau de la côte ouest au niveau du lagon de Saint-Gilles. Donc bien évidemment tout le monde prend en compte cette problématique qui est une problématique de santé publique et il y a eu comme des groupes de travail qui ont été créés à la sous-préfecture de Saint Paul et de Saint Pierre pour effectivement traiter cette problématique voilà actuellement il existe un consensus des investigations des réunions pour que tout le monde commence à soumettre les arguments qui vont bien et qu’on essaie de traiter manière pour toute cette problématique."
"Des circuits courts ont été créés par certaines compagnies aériennes bien évidemment ouverts aussi pour les réunionnais, pas obligatoirement que pour les touristes. Et les exaspérations des gens qui habitent sur la côté ouest ou dans les cirques de Cilaos par exemple, ils ont remarqué cette augmentation sur toute la fréquence parce que les vols courts c’est 8 minutes, un quart d’heure donc c’est un produit attractif donc par rapport au prix. Il faut pas quand même ciblé les compagnies parce qu’ils étaient en problématique économique, ils ont été touchés de plein fouet par cette crise, ils ont créé des petits produits intéressants, ils volent à hauteur réglementaire.
Certains sont probablement peut-être un peu limite mais la fréquence de ces petits vols qui sont des petits produits qui ont été créés en particulier en fin d’année génèrent beaucoup de nuisances et d’exaspérations pour cette population qui n’était plus ou pas habituée à ce type déjà de produit et bien évidemment après cette période de confinement comme je le disais tout à l’heure."
"Alors il faut faire la différence entre deux catégories de vol : vous avez des vols de tourisme donc effectués par les cinq compagnies aériennes et quelques vols privés. Vous avez aussi cette partie qui consiste à faire du travail aérien c’est-à-dire le transport, la gestion des poubelles par exemple... Donc ce sont deux cadres quelque peu différents.
La problématique qui est posée c’est surtout la problématique des vols touristiques. On a un parc national aujourd’hui qui existe depuis quelques années. La réglementation au niveau de l’axe du survol c’est 1000 mètres sol 3300 pieds mais au sein de ce parc national vous avez deux villages Salazie et Cilaos qui ne sont pas intégrés dans le parc national.
Après il y a un cahier des charges à respecter ce n’est pas obligatoirement très facile donc on a des grosses problématiques au niveau de la côte ouest, le point chaud de Cilaos c’est Peter Both. J’ai eu l’occasion de recevoir au téléphone quelqu’un en détresse psychologique profonde donc j’ai dû envoyer la patrouille c’est un vrai problème de santé publique à mon sens surtout amplifié par le confinement et cette cette crise majeure.
"On a un petit cadre au niveau de la police judiciaire où il faut ré encadrer la problématique des usages.
Ça va se faire dans les quelques jours je n’ai aucune crainte là-dessus."
"L’enquête se poursuit, on a plus d’investigation particulière sur le territoire mais l’enquête se poursuit avec le magistrat qui avait été chargé du dossier à Paris donc pour l’instant nous ici on est en stand-by on n’a plus d’investigations."
"3 personnes sont décédées malheureusement dont le pilote d’Air Austral que tout le monde connaissait, que je connaissais aussi. Donc l’enquête se poursuit bien évidemment sous la direction du parquet de Saint-Pierre.
Nous avons des investigations qui sont en cours. Nous travaillons de manière conjointe avec le BEA (bureau enquête analyse) qui a fait une enquête pour effectivement améliorer la sécurité mais on fait une enquête judiciaire placée sous l’autorité du procureur. Les investigations se poursuivent donc je ne peux pas en dire plus mais nous avançons bien. C’est une grosse tristesse. Les accidents, on en a de moins en moins quand même donc ça veut dire que les conditions de sécurité s’améliorent. Les gens sont assez conscients, ils sont assez professionnels dans la pratique des survols de l’île."
"J’ai une certaine fierté, j’ai commandé La Réunion. Je suis arrivé en 95 et j’ai commandé de 2003 à 2007. Je suis reparti après sur la métropole en 2007 et j’ai laissé la place à mon adjoint et je suis revenu en fin 2017 où j’ai repris le commandement au début de 2018.
Oui c’est une fierté, en plus de finir ma carrière sur le territoire, après avoir voyagé dans quelques pays : en Aquitaine, en Rhône-Alpes, en Normandie, en Corse et aux Antilles. C’est une vraie richesse, c’est une vraie satisfaction de revenir. "