Maîtrisé depuis le 19 novembre, l’incendie du Maïdo a calciné près de 181 hectares de végétation. Neuf jours plus tard, dix-huit sapeurs pompiers, un camion citerne à grande capacité et quatre camions destinés à la lutte contre les feux de forêt sont toujours mobilisés sur place. Les effectifs tentent de contenir les points chauds pour éviter de nouveaux départs de feu.
Le ciel dégagé et le temps sec et chaud du Maïdo n’arrangent pas les affaires du SDIS, toujours sur site tandis que l’incendie est déclaré comme maîtrisé depuis le 19 novembre. Paul Boucheron, chef du groupement opérations du SDIS 974 l’assure, "tant que les fortes pluies et la saison cyclonique ne surviennent pas, les dix-huit agents mobilisés sur zone à temps plein devront lutter contre les points chauds souterrains, notamment dans les zones où la végétation est encore intacte". Tous les dix jours, un nouvel ordre d’opération réévalue les effectifs déployés sur place.
Samedi dernier déjà, un nouveau point chaud important s’est déclaré au niveau de la Brèche où le humus, dont les racines se développent parfois jusqu’à un mètre sous terre, n’avait pas encore été touchées par les flammes. Les tranchées, creusées par les agents de l’ONF autour de la zone circoncise par les soldats du feu au terme des trois semaines de lutte contre l’incendie, sont toutefois effiscientes : "Les points chauds ne peuvent pas s’étendre au-delà de la zone des 181 hectares" rassure le lieutenant-colonel.
Si les 80 agents venus en renfort de métropole sont repartis du site il y a une semaine , sur place, un dispositif de lutte important est toujours déployé. Aujourd’hui, dix-huit agents des casernes du Sud-Ouest de l’île sont réquisitionnés 24/24 heures dans le cadre du plan d’action d’urgence "post-incendie" mis en place par le Département. En appui, le Détachement d’Intervention Héliporté (DIH) de garde, est prêt à intervenir en cas de besoin. Un détachement d’intervention préventif, nécessaire pour renforcer la couverture en cas de besoin, reste également en alerte.
Le lieutenant-colonel Paul Boucheron rappelle en effet que "tout n’a pas brûlé à l’intérieur de l’enveloppe". Si la superficie parcourue par les flammes est désormais établie, des zones combustibles où la végétation n’a pas encore brûlé peuvent encore être la proie des flammes. "En 2011, on avait parfois creusé jusqu’à un mètre de profondeur pour retirer l’humus" retrace le chef du groupement opérations. À l’époque, des tunnels de lave avaient entraîné de nouveau départs de feux après que l’incendie ait été maîtrisé.
Dimanche 15 novembre, un homme de 36 ans a été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie". Il serait responsable d’au moins d’un des premiers feux, déclaré le 6 novembre, après avoir brûlé du papier-toilette sur site. Après le lancement d’une enquête, deux militaires experts de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale avaient été dépêchés sur site.