Mafate est un cirque appelé à se développer. Le parc national souhaite accompagner les habitants dans leurs réflexions. Une enquête a été menée pendant deux ans. Les résultats viennent d’être dévoilés.
Mafate est un lieu qui accueille chaque année plus de 110 000 touristes. C’est, certes, un havre de paix, mais le cirque cherche à se diversifier. Le Parc national a mené une enquête pendant deux ans pour proposer des pistes de développement aux habitants du cirque. Une étude dont les résultats viennent de leur être dévoilés à Aurère, ce jeudi 10 mars.
“L’idée, c’est d’aller vraiment, à la parcelle près, pour donner des éléments aux communes pour qu’elles adaptent leur plan local d’urbanisme dans un premier temps”, souligne Jannick Payet, responsable du secteur Ouest de Trois Bassins au Parc national de La Réunion.
La feuille de route préconise, par exemple, de valoriser l’agriculture en confortant les statuts des professionnels et en développant le commerce des produits locaux. Des projets qui n’attendent que le soutien des pouvoirs publics.
Sylvie Cendre, sous-préfète de l’Ouest de La Réunion, indique que du point de vue des institutions, c’est un sujet permanent qui est, effectivement, comme en témoigne le nombre de réunions à ce sujet. Elle dit, cependant, comprendre que ce n’est, peut-être pas, visible de Mafate.
Vanessa Miranville, maire de la Possession, explique qu’il s’agira de fédérer autour d’un groupement d’intérêt public que l’on souhaite créer avec l’État, la commune de Saint-Paul, la Communauté d’agglomération du Territoire (TCO) de la Côte Ouest ainsi que la Région et le Département, le Parc national et l’ONF, entre autres pour vraiment aller défendre les spécificités et les besoins en financement de Mafate auprès de l’État français, voire même, auprès de l’Europe.
Le plan d’action du Parc national a été présenté, ce jeudi, aux habitants d’Aurère. Des idées à leur réalisation, il va, bien sûr, falloir être patient. La feuille de route s’étale sur les vingt prochaines années.