Depuis l’incendie du Maïdo et la fermeture du sentier, les habitants de Roche Plate se sentent particulièrement isolés. Pour sortir de Mafate il faut des heures de marche. Pour se ravitailler ou rejoindre leurs proches sur le littoral, les Mafatais de Roche Plate dépendent des rotations en hélicoptère. Autre problème : l’absence des randonneurs pèse sur l’économie locale.
Les fêtes de fin d’année ont un goût amer pour les habitants de Roche Plate. Confinés chez eux à cause de la fermeture du sentier qui mène au Maïdo, ils se sentent plus isolés que jamais.
Ils ne peuvent plus se ravitailler à pied, et les rotations d’hélicoptère depuis la Rivière des Galets coûtent cher.
"Il y avait des gens qui empruntaient ce sentier deux à trois fois par semaine. Suite à sa fermeture, on fait la canalisation, c’est très long. Certaines personnes ici ont fait le tour à Cilaos avec un sac de 18 kilos."
"Pour le moment il n’y a que des hélicos mais sinon quand on doit descendre porter un petit truc on ne peut pas, c’est trop loin."
Les Mafatais demandent une dérogation pour pouvoir faire le ravitaillement en hélicoptère depuis le Maïdo. Une solution plus économique pour Marie-Claudine. La mère de famille habite juste en-dessous de la falaise. Elle ne peut plus se rendre à l’école de l’îlet pour travailler.
"Mes deux enfants doivent traverser le risque d’éboulis pour venir jusqu’ici et moi je suis Atsem à l’école. En janvier ça sera le mauvais temps, comment venir jusqu’ici ? Je ne sais pas, de même si j’aurai encore mon contrat ou pas."
À cause des risques d’éboulement, Juliette et Alain ont fermé leur gîte ; ils n’ont pas peur des roches qui tombent de la falaise. "Il est en-dessous des parois du Maïdo, ça fait longtemps que nous vivons là. On entend souvent des cailloux tomber, mais jamais à côté de chez nous. On a fait exprès de laisser pousser des arbres à l’arrière du gîte pour nous protéger."