La lutte contre les violences faites aux femmes et plus largement l’égalité femmes-hommes est une priorité à La Réunion.
Ce vendredi, des femmes victimes de violences intrafamiliales s’expriment par le biais de textes écrits lors d’ateliers d’écriture.
Une manière de libérer la parole pour ces victimes.
Dans ce cadre, Isabelle Rebattu, sous-préfète chargée de mission cohésion sociale et jeunesse participera à une lecture, par des femmes victimes de violences intrafamiliales, de quelques textes rédigés dans le cadre d’ateliers d’écriture bienveillante conçus et animés par la romancière Isabelle Kichenin et financés par l’observatoire réunionnais des violences faites aux femmes (ORVIFF.
102 textes ont été produits et réunis dans un recueil “Nos vérités”.
Cette prise de parole permet aux femmes de se libérer de ces souffrances vécues durant des années.
"Cela m’a permis de dire ce que je n’avais jamais dit."
"Cela va permettre à d’autres femmes de voir qu’il y a une vie après toute ces violences", explique Nadine Caroupanin, déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité.
En 2018, 121 femmes, 28 hommes, et 21 enfants sont décédés sous les coups de leur partenaire de vie. La Réunion reste le troisième département avec le taux de féminicides le plus élevé de France.
Six femmes sont victimes chaque jour de violences conjugales à La Réunion. Au 1er octobre 2019, on comptait 1 670 affaires contre 1 513 l’année d’avant, soit une augmentation de 10%. Premières victimes : les femmes. Elles sont en moyenne 185 par mois, soit 6 par jours.