La présence du petit coléoptère des ruches, danger pour la filière apicole, a été confirmé depuis le 5 juillet dernier sur notre île. Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a alors envoyé des agents, venus de métropole, afin d’aider les acteurs de ce domaine. La CGPER déplore le manque de formation pour les techniciens réunionnais.
La Direction régionale de l’Alimentation , de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) annonce l’arrivée d’une dizaine d’agents venus de métropole pour une durée indéterminée en renfort pour aider les apiculteurs à combattre un ravageur identifié le mois dernier. Ils viennent apporter leur appui à la lutte contre le petit coléoptère des ruches.
Ces techniciens n’ont jamais été confrontés à ce ravageur, car c’est sa première apparition, aussi bien en France qu’outre-mer. Ils vont donc venir se former à La Réunion !!!!!
La CGPER rappelle que, grâce au travail des équipes des lycées et centres de formation du ministère de l’Agriculture, La Réunion ne manque pas de techniciens agricoles aussi compétents que ces renforts. Les techniciens agricoles de La Réunion ont en effet au moins le même niveau de connaissance en matière de lutte contre le petit coléoptère des ruches que l’équipe qui a fait un déplacement de 10 000 kilomètres. Pourquoi ne pas former ces Réunionnais à ce domaine plutôt que faire venir des techniciens de l’extérieur ?
Alors que le débat sur l’autonomie de l’île est en permanence mis en avant , ou encore le message que passe le Département dans le cadre d’AGRIPéi 2030 « La jeunesse appelée à cultiver la Réunion » , on voit bien là une totale incohérence dans les discours et les actes entre les différents décideurs.
Notre syndicat estime que l’État ne peut ignorer ces faits. La CGPER propose de tirer parti de cette crise pour renforcer les compétences de nos techniciens dans la lutte pour la protection des abeilles.
Compte tenu de la grande sensibilité de l’opinion au sujet des recrutements à La Réunion, la CGPER estime qu’une telle initiative ne pourra qu’être favorablement accueillie par le monde agricole et bien au-delà, et bénéfique pour tous.
Retrouvez aussi :
Coléoptère des ruches : la présence du ravageur confirmée dans neuf foyers
Gaëlle LHONNEUR