C’est un terrible drame qui a eu lieu vendredi dans la commune de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie dans un collège de la ville, a été sauvagement assassiné par un ressortissant tchétchène.
Suite à l’assassinat de Samuel Paty et dans le cadre de l’Etat-major départemental de sécurité, les autorités de La Réunion ont décidé de prendre la parole ce mercredi.
Jacques Billant, préfet de La Réunion en présence de Mme Chantal Manés-Bonnisseau, rectrice de la région académique de la Réunion, Caroline Calbo, seront présents.
Tout comme la procureure de la République près du tribunal judiciaire de Saint Pierre et Eric Tufféry, Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Saint-Denis.
Tous s’expriment sur les mesures prises à La Réunion pour lutter contre la radicalisation et le séparatisme.
"L’État et la justice seront et sont au côté des enseignants pour protéger les enseignants et les personnels."
Chantal Mannès-Bonniseau, "Cette convention souligne de façon importante, dans ce temps dramatique où un enseignant a été attaqué. Nous sommes tous mobilisés pour que ces actes ne soient pas tolérés et que l’ensemble des personnels se sentent soutenus.
Cette convention marque une affirmation que ces partenariats soient essentiels pour que l’éducation se fasse dans des conditions apaisées. Elle a également un certain nombre de contenu, elle traite de la prévention du décrochage scolaire, de la lutte contre les addictions. Des fléaux qui ralentissent l’apprentissage de nos élèves.
Avant tout, je veux remercier l’ensemble des acteurs mobilisés pour soutenir l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale."
Eric Tufféry : "Nous voulions au niveau de l’autorité judiciaire avoir une démarche forte et symbolique pour marquer la protection dont doivent faire l’objet les personnels éducatifs.
Cette convention vise à renforcer les moyens de signalements, de plaintes, pour que ces faits soient punis. Cette convention montre bien l’engagement de tous les acteurs.
La justice sera présente. Il faut protéger les personnels de faits intolérables. C’est notre mission."
Jacques Billant : "La menace est présente à La Réunion comme partout ailleurs en métropole. Sachez qu’en la matière n’a jamais baissé sa vigilance et réuni régulièrement les instances qui participent localement à la lutte contre le terrorisme et la lutte contre la radicalisation.
Prévention de la radicalisation : Il s’appuie sur deux piliers : un pilier sécurité composé du GED (Groupe d’évaluation départemental) et un pilier social avec une cellule de suivi. Ces deux instances nous permettent de garantir une prise en compte globale et une cohérence d’action. Depuis février 2020, ces deux instances sont complétées par un outil axé sur la lutte contre l’islamisme et le communautarisme, la CLIR (cellule de lutte contre l’islamisme).
S’assurer que chaque individu signalé fasse l’objet d’une évaluation sur le plan de la radicalisation. Si l’évaluation conclut à cette nécessité d’assurer un suivi sécuritaire, nous étudierons sa situation à chaque réunion du GED. Il se réunit tous les 15 jours en Préfecture et dès que le contexte le rend nécessaire.
Ce GED va valider les stratégies opérationnelles et les mesures administratives nécessaires. Cela en liaison avec le procureur de la République.
Il est important de comprendre que ce qui nourrit le GED c’est la remontée des renseignements (réseaux sociaux, comportement, signalement…).
Caroline Calbo : "Il y a un partage de renseignements intéressants pour pouvoir intervenir".
Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie a été décapité en pleine rue à proximité du collège du Bois d’Aulne.
Le suspect, un Russe tchétchène a été abattu peu de temps après par les forces de l’ordre.
La raison de ce terrible drame terroriste, est que le professeur d’Histoire-Géographie aurait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, lors d’un cours sur la liberté d’expression.