L’enseigne Carrefour a signé l’année dernière un partenariat avec l’entreprise sociale Phénix, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Après sept mois de collaboration sur 3 hypermarchés, plus de 221 000 repas ont été sauvés du gaspillage et redistribués.
Des produits alimentaires finissent chaque jour à la poubelle à cause d’un emballage défectueux ou d’une date limite de consommation proche. Depuis un an maintenant, l’entreprise sociale Phénix travaille en partenariat avec Carrefour. Elle aide la grande surface à réduire le gaspillage alimentaire et fait l’intermédiaire avec des associations récupérant le produit invendu, mais toujours consommable.
"En 2021 le magasin a donné 100 626 repas, évité 50 tonnes de déchets et évité 113 tonnes de gaz à effet de serre. Il y a vraiment un impact environnemental, social et aussi économique. Le magasin va bénéficier d’une réduction d’impôt, c’est vraiment un processus gagnant-gagnant pour tout le monde", explique Émilie Gallet, responsable de Phénix Réunion.
Pour les responsables de l’enseigne de grande distribution, l’avantage n’est pas uniquement fiscal. "Cela nous permet d’être plus vigilants sur notre démarque, pour mieux surveiller nos commandes. Cela nous permet aussi d’effectuer des économies d’échelles. Tous ces produits qui étaient jetés ne le sont plus. Les déchets ont un coût, on fait de l’économie là-dessus aussi", indique Mathieu Fornier, directeur de carrefour Saint-Pierre Canabady.
Si le ramassage de produit sec n’a rien de nouveau, la présence d’un camion frigorifique fait toute la différence. "Avant la banque alimentaire n’avait la possibilité de passer qu’une seule fois par semaine. Les produits frais qui se périment chaque jour finissaient à la poubelle", explique Adèle Brial, chargée de mission à l’association mère-ville.
Grâce à ce nouveau dispositif, les produits peuvent être récupérés et livrés tous les jours aux associations. Ces produits frais permettent de confectionner des colis plus équilibrés pour les bénéficiaires.
Grâce à ce dispositif, cette association peut former en moyenne une cinquantaine de colis par jour.