Face à la montée de la délinquance des mineurs, plusieurs élus de La Réunion sont montés au créneau. Dans un plan d’action, le Préfet de la Réunion annonce l’expulsion des familles des fauteurs de trouble, de leur logement social. Une question se pose à présent : faut-il réformer les critères d’attributions de logements sociaux ?
Les vœux des élus pour la nouvelle année s’enchaînent et la crise du logement revient sur le devant de la scène. C’est Patrice Latron, préfet de La Réunion qui a relancé le débat mardi soir, lors d’une opération de police menée au Moufia. "la loi permet d’expulser des logements sociaux les fauteurs de trouble. Je prends l’exemple des trafiquants de stupéfiants, sous réserve qu’ils soient condamnés par la justice".
Lors de ses vœux à la presse, Patrice Thien Ah Koon, maire du Tampon, a fait plusieurs annonces. Il souhaite refuser toute de demande de construction de logements sociaux sur sa commune, mais aussi toutes les nouvelles inscriptions à l’école de personnes non domiciliées au Tampon.
"J’ai demandé à ce que l’administration accélère la mise en place d’un fichier unique pour les demandes de domiciliation pour éviter qu’il y ait des fraudes".
Faut-il réformer les conditions d’attribution des logements sociaux ? D’autres élus réagissent. "Aujourd’hui les critères d’attributions sont des critères sociaux. Une femme qui est victime de violences est en priorité 1 avec la loi Dalo, je trouve que c’est très bien", explique Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
"Il faudrait en discuter en grande commission avec tous les partenaires, la Préfecture, le Département, la CAF. Toutes ces institutions sont très importantes dans l’analyse des dossiers", indique Joé Bédier, maire de Saint-André.
Certains critères peuvent entrer en jeu et faire accélérer le dossier comme le handicap, les violences subies ou l’ancienneté du dossier, c’est la commission d’attribution qui prend la décision.
Cette crise des logements sociaux s’éternise. Plus de 49 000 demandes sont en attente d’attribution.