La Confédération nationale du Logement révèle les résultats d’une étude qui montre que les salaires des Réunionnais ne leur permettent pas de payer les loyers.
Jocelyne a vu son habitation détruite et a été relogée dans un T2 bien au-dessus de ses moyens. Elle tente tant bien que mal de payer son loyer et verse chaque mois ce qu’elle peut et s’endette un peu plus à chaque fois. Elle raconte :
"J’ai des factures à payer comme tout le monde, l’eau et l’électricité. J’ai un salaire de 456 euros. Mon loyer coûte 200 euros. Je ne peux plus m’en sortir. Pour avoir à manger, quelques fois, je vais à l’assistante sociale pour avoir des bons alimentaires."
"Je ne demande pas un château. Je demande une autre maison moins chère."
La confédération nationale du Logement a présenté ce matin une étude menée sur 370 cas connus à La Réunion révèle que plus 30% d’entre eux sont salariés.
La CNL déplore que le prix des loyers ne sont plus en adéquation avec la situation sociale de La Réunion. L’île est la 3e région française où le loyer au mètre carré est le plus élevé.
Érick Fontaine, président de la CNL, déplore : "Plus de 76% de ces locataires se retrouvent dans des logements neufs. Mais ils ne sont plus accessibles aux Réunionnais parce qu’ils ont de trop bas salaires. 50% des demandeurs de logements aujourd’hui ont des revenus de moins de 1000 euros. Comment allons-nous loger les Réunionnais puisque les loyers ne correspondent plus aux capacités de paiement ?"
La Confédération nationale du logement tire aujourd’hui la sonnette d’alarme et craint que la situation s’empire notamment à cause des conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus mais aussi le vieillissement de la population.