Moisissure, trou au sol ou encore porte cassée, c’est le quotidien des habitants de la résidence Olympiade au Moufia. Cet immeuble du groupe Apavou a été repris, il y a plusieurs années, par le groupe CDC habitat. Les locataires de ce bâtiment n’en peuvent plus, ils ne sont pas les seuls puisque plusieurs immeubles du groupe sont concernés.
Moisissures, trous, problèmes de sécurité, cela fait 5 ans qu’Isabelle et sa famille vivent dans ce logement social. Au fil des années, elle a vu ses conditions de vie se dégrader.
"Ouvrir la porte ou la fermer est devenu une difficulté. Il y a des infiltrations, j’ai acheté du ciment pour reboucher les trous. Quand on est aux toilettes, on reçoit de l’eau sur la tête", raconte la locatrice.
Caroline, sa fille de 15 ans a contracté des problèmes respiratoires. De plus en plus fatiguée, elle subit les moqueries de ses camarades. Et finis par être déscolarisé.
"À force de rester à la maison, j’étais habituée à ne pas bouger. Quand je retournais à l’école, j’étais fatiguée. Les autres élèves se sont moqués de moi parce que j’avais du mal à comprendre certaines choses. Je ne voulais absolument pas retourner à l’école", confie la jeune fille.
La situation d’Isabelle et sa famille est loin d’être un cas isolé. En 2019 le groupe CDC Habitat rachète les logements du groupe Apavou. L’une des conditions du rachat était la réhabilitation des logements. Une situation d’autant plus alarmante quand l’on sait que 20% du parc immobilier du bâilleur social est vacant.
"On a l’impression qu’ils ont totalement abandonné certains groupes d’habitation, alors que les locataires viennent de recevoir une augmentation de loyer de 2,5%", déplore Érick Fontaine, administrateur de la CNL.
Près de 2500 logements sont concernés. Des procédures judiciaires vont être engagées contre le bailleur social. L’objectif est que les travaux de réhabilitation commencent le plus rapidement possible.
