La CNL lance un référé au tribunal d’instance de St-Pierre contre la Semader. En cause, la Cité de Grands Bois construite en 1993, les logements sont dans un état déplorable.
26 ans que ces logements sont sortis de terre et pour les locataires, la vie est chaque jour un peu plus difficile. Les problèmes d’habitat se multiplient. Les locataires évoquent des problèmes d’infiltration, d’électricité, de fermetures et même de risque de chute.
"Là-bas il y avait un gros problème d’infiltration, l’armoire électrique est juste derrière. Si le problème est un peu résolu, l’eau coulait dessus."
"Il y a une fissure, le mur n’est pas sécurisé, il y a des fissures partout."
Pour ces locataires qui continuent à payer leurs loyers entre 400 et 600 euros chaque mois, cette situation ne peut plus durer, malgré plusieurs appels a leur bailleur, les travaux peinent a être réalisés. Ils attendent des solutions. concrètes.
"Soit i fé des travaux bien comme il faut soit i rase. Parce que là nous paye et des fois quand nou la pas encore payé bana i envoie à nous des rappels."
La Confédération nationale du logement (CNL) se saisit du dossier. Une audience en référé contre la Semader est prévue lundi prochain au tribunal d’instance de Saint-Pierre.
"Pour obliger le bailleur à réagir. C’est quand même inquiétant à La Réunion d’être obligé de saisir les tribunaux pour obliger les bailleurs à remplir leurs obligations, nous sommes totalement outrés et scandalisés, alors que ces logements ont bénéficié de prêts de la Caisse de dépôt et consignations", fustige Erick Fontaine, administrateur de la CNL.
Malgré plusieurs appels, impossible de contacter la Semader. Ce groupe d’habitations construit en 1993 compte 69 logements pour 220 personnes. Certains logements sont qualifiés d’indécents et insalubres par l’Agence régionale de santé.