Des fils électriques qui pendent, plus de faux plafond, plus de fenêtre, des images insupportables en 2020 ! Jean-Emile Clain est âgé de 61 ans, diabétique, il souffre des reins. Et il vit depuis 16 ans à Ste-Rose dans une petite case en bois sous tôle, vétuste, insalubre. Il y a quelques jours il a même reçu un morceau de plafond sur le visage. Son propriétaire affirme que des travaux sont programmés.
Une tôle sert de toit à cette maison de location de Jean-Emile située à Sainte-Rose. Le faux plafond lui est tombé dessus il y a quelques jours pendant son sommeil. Un élément déclencheur qui a poussé sa fille à agir.
"Il n’arrivait pas à sortir du contre-plaqué tout seul. C’est un ami qui est venu dès le matin et qui l’a entendu crier et il est venu l’aider."
Cela fait maintenant plusieurs années que le locataire tente d’avertir son propriétaire, en vain ; "ça fait une éternité que j’essaye de le contacter, en vain. Au bout du compte il ne vient pas, c’est injuste. Tout le temps je paie, sa poche gonfle et moi je suis dans le vide."
Pudique, Jean-Emile n’a jamais osé prévenir la Caf qui paye pour lui son logement.
"J’avais appelé la Caf dans un premier temps mais lui n’était pas trop d’accord, car il est trop gentil. La Caf m’a dit que si je n’avais pas la personne avec moi pour porter plainte ce n’était pas possible."
La Confédération nationale du logement (CNL) informée prend le dossier très au sérieux, comme le confirme l’administrateur Erick Fontaine.
"Il est nécessaire d’avoir des sanctions en commençant par une déclaration d’insalubrité. On ne sait pas si demain il peut y avoir un incendie dans cette maison. Il y a des problèmes de santé évident avec la présence de rats et de termites."
Contacté, le propriétaire assure que des travaux sont programmés et que la maison n’était pas dans cet état il y a 16 ans.