Deux problématiques environnementales perturbent actuellement la quiétude de la commune de Salazie. D’un côté, depuis la suspension de la station de traitement, les éleveurs ne savent plus quoi faire du lisier de porc. De l’autre, la Mare à Poule d’eau, site emblématique du cirque, est recouverte de laitues d’eau, une plante invasive qui peut présenter un danger pour la faune aquatique. Le sous-préfet de Saint-Benoît, Michael Mathaux s’est rendu sur place.
Le sous-préfet de Saint-Benoît était en déplacement à Salazie ce vendredi. Très attendu au sujet de la coopérative de Grand Ilet, Michael Mathaux s’est rendu sur place ce vendredi matin pour constater que "dans ce dossier, il y a deux victimes : l’environnement et les agriculteurs".
La station est fermée sur décision préfectorale depuis le premier septembre pour cause de dysfonctionnements : "Nous avons constaté dès le mois de mars des atteintes graves à l’environnement", assure-t-il.
"Nous avons demandé aux exploitants de réagir très vite et de traiter efficacement les effluents dans le délai imparti. Cela n’a pas été fait et le préfet a été amené à suspendre début septembre le traitement des effluents dans les Hauts", justifie le sous-préfet.
Depuis, les agriculteurs des alentours ne peuvent plus traiter ce lisier, qui s’accumule, jusqu’au débordement. Conscient des conséquences pour ces derniers, le sous-préfet souhaite "trouver une solution collective, avec eux, pour exporter et épandre les effluents dans les Bas".
Ce sont là les solutions évoquées ce vendredi matin avec le Conseil d’administration et les exploitants. "Nous avons espoir qu’une solution puisse-être trouvée très rapidement. C’est une question de jours, la capacité de stockage de la station arrive bientôt à terme", assure Michael Mathaux.
Michael Mathaux a aussi fait le point sur l’envahissement de la Mare à poule d’eau par les laitues d’eau. Et là aussi, "une solution devrait être apportée rapidement", affirme le sous-préfet de Saint-Benoît.
L’Etat accompagnera les collectivités en apportant un appui technique et financier sur la gestion de la problématique.
"J’ai proposé ce matin à monsieur le maire et je le ferai également auprès du président de la Cirest, de nous engager dans la signature d’une convention tripartite, État, commune et Cirest, afin que la gestion soit déléguée aux collectivités". Cette réponse vise à laisser "les collectivités maîtres du projet de valorisation du site", conclut-il.