La Cour d’Appel de Saint-Denis a rendu son délibéré hier. 10 des 11 sociétés du groupe Apavou vont être liquidées.
Un véritable coup de tonnerre s’est abattu hier après-midi à la Cour d’Appel. Le groupe Apavou, historique à La Réunion a été liquidé. Une décision qui inquiète les locataires mais également les salariés des sociétés concernés.
Armand Apavou se pourvoi en cassation.
Sans emploi du jour au lendemain, les salariés des entreprises du groupe Apavou sont inquièts. "Il va falloir voir ce qu’ils vont devenir, ce que l’on va pouvoir leur proposer mais cela prend du temps donc il faut pouvoir accélérer les choses pour ces gens", explique Jacky Balmine.
Une décision qui impacte aussi les entreprises sous-traitantes. "Lorsqu’un grand groupe est liquidé toutes les autres entreprises disparaissent également et c’est dommageable pour notre profession", souligne Bernard Siriex, président de la FRBTP.
10 des 11 sociétés du groupe Apavou sont placées en liquidation judiciaire. La dernière, la société Prologia sera fixée sur son sort le 19 septembre.
La Cour d’Appel a donc confirmé la décision prise en première instance par le Tribunal Administratif de Saint-Denis le 7 mars dernier.
Le doyen et PDG de la société n’accepte pas la décision prise par la Cour d’Appel.
Armand Apavou, président fondateur a annoncé son pourvoi en cassation dans un communiqué de presse : "Mon équipe et moi sommes surpris et déçus de la décision de la Cour d’appel de ce jour compte tenu des actifs du Groupe qui s’élèvent à plus de 400 millions d’euros pour un passif de 160 millions d’euros. Dans ces conditions, en respectant la décision de la Cour d’Appel, nous avons décidé de saisir la Cour de cassation."
La société CDC Habitat, filiale de la Caisse des Dépôts avait fait une offre de 130 millions d’euros au groupe Apavou. Une proposition qui incluait la reprise de la totalité du parc immobilier de la société, soit 2 500 logements. La société expliquait vouloir venir en aide au groupe car elle agit "dans le cadre de ses missions pour soutenir les territoires". Mais son offre n’a pas été validée.
Pour rappel, les créanciers du groupe se sont insurgés suite à cette offre de la société CDC Habitat en demandant l’invalidation du plan de continuation du groupe Apavou. Selon eux, le passif serait sous-évalué et équivaudrait à 350 millions d’euros.