La SICALAIT salue l’arrêté ministériel, rendu public le 13 juin 2020, qui permet l’assainissement de la leucose à La Réunion.
Pour Martha MUSSARD, présidente de la SICALAIT, "cet arrêté va dans le sens des engagements forts pris par le Conseil d’administration de notre coopérative, depuis 2016, pour répondre aux attentes des consommateurs et accompagner les éleveurs laitiers réunionnais. Depuis 2016, avec l’aide des services de l’État, la SICALAIT a mis en place un protocole qui permet d’obtenir des animaux indemnes de leucose à La Réunion".
Leucose bovine : accompagnement et un label "indemne"
Avec désormais plus de 200 animaux sans leucose, la SICALAIT installe au fur et à mesure tous les nouveaux éleveurs laitiers en zéro leucose, à l’exemple de deux jeunes éleveurs qui ont démarré leur activité en août 2018 et en février 2020. Ces éleveurs pourraient bénéficier du statut « indemne de leucose » mentionné dans l’arrêté ministériel du 13 juin. En effet, la filière lait reste une filière attractive dans laquelle les éleveurs ont pleinement confiance : plus de 20 projets sont en cours de réalisation sur la période 2020-2021, entre les installations de jeunes et les rénovations d’installations existantes.
Et le nombre de vaches sans leucose produites par la SICALAIT sera amené à régulièrement augmenter.
« Depuis un an, nous avons mis en place une méthode d’insémination des vaches pour obtenir un maximum de veaux femelles. Ces veaux sont élevés par la ferme de SICALAIT pour ne produire que des animaux indemnes de leucose. A partir de l’année prochaine, nous élèverons 800 animaux à la ferme et plus de 1 000 d’ici 2021 », selon Charles ADRIAN, directeur général de la SICALAIT. Une deuxième méthode de remplacement des vaches plus technique, devrait être validée pour la fin de l’année. Si elle est approuvée, elle permettrait à la SICALAIT d’accélérer le processus d’assainissement des étables réunionnaises.
Alors que la SICALAIT a œuvré fermement ces dernières années pour éradiquer tous les cas de Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), elle souhaite travailler avec la même énergie pour mettre en œuvre le plan d’assainissement la leucose. Néanmoins, elle reste en attente d’arbitrages financiers et opérationnels avec l’État sur le Plan Global de Maîtrise Sanitaire Bovine (PGMSB). Avec ce plan, l’objectif est double : réussir la pleine exécution de l’assainissement des élevages laitiers, sans mettre les exploitations laitières en difficultés financières. Rappelons que l’assainissement des élevages laitiers de métropole, lancé dans les années 90, avait pris plusieurs années. Martha MUSSARD termine en apportant des éclaircissements sur plusieurs sujets, qui suscitent des interrogations dans la presse chez les détracteurs de l’élevage laitier réunionnais : « Non, le marquage des vaches avec un « L » à l’oreille ne sera pas appliqué à La Réunion. Il n’existe plus en métropole pour des raisons sanitaires depuis de nombreuses années. Deuxièmement, les exploitations en plan d’assainissement n’auront pas la possibilité de faire circuler leurs animaux entre les élevages. Troisièmement, la propagation de la leucose ne se fait pas que par les insectes piqueurs, comme le prouvent nos expérimentations en cours. Enfin, l’abattage des vaches reste bien sûr la meilleure solution dans le plan d’assainissement, comme cela se fait en métropole, dès que c’est nécessaire ».