Une rencontre a eu lieu ce matin à la préfecture entre les syndicats de transporteurs du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), le préfet, le président de Région et le responsable de la DEAL. Objectif : répondre aux inquiétudes des salariés.
Les salariés de la NRL sont inquiets. En l’absence de carrière pour l’exploitation des roches nécessaires au chantier, les matériaux manquent et les transporteurs craignent pour leurs emplois.
C’est dans ce contexte que les représentants des syndicats ont rencontré ce matin le préfet, le président de la Région et le responsable de la DEAL.
"Nous on est là pour le maintien de l’emploi", a déclaré Johnny Lagarrigue, secrétaire général CFDT-BTP. "Il faut trouver des solutions alternatives pour obtenir des matériaux, on ne peut pas arrêter les travaux par rapport à ce problème de carrière."
Selon lui, 600 emplois sont menacés au total : 300 directement, 300 indirectement. "Ces salariés ont signé des contrats, ils ont engagé des crédits, des projets, une vie de famille", explique-t-il.
Bilan de la rencontre : "Un plan de travail a été mis en place pour la suite", déclare Johhnny Lagarrigue à l’issue de la réunion.
"En premier lieu, l’Etat, le groupement et la région nous ont informé de l’avancement du dossier des carrières, alors que nous en avions toujours été écartés jusqu’à présent. En deuxième lieu, des réunions sont prévues la semaine prochaine pour la situation des salariés actuels, afin qu’il n’y ait pas d’arrêt, et plus de procédures de licenciement."
300 emplois directs pourraient être maintenus à la suite de ces discussions. "On attend de l’inspection du travail et du groupement qu’ils s’arrangent pour mettre en place un chômage technique ou partiel, mais pas de licenciements", ce qui signifie que les contrats de travail des salariés seront maintenus jusqu’à la reprise du chantier.
Le chantier devrait encore être à l’arrêt pour un an et 8 mois.
Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP, relativise le bilan de cette réunion.
"On était dans la démarche de s’assurer du devenir des salariés. L’Etat a pris des engagements pour que ces salariés ne soient pas laissés au bord de la route du jour au lendemain. On est rassurés pour une partie des emplois jusqu’à la fin de l’année, mais pour l’année prochaine, tant qu’il n’y a pas de décision du tribunal pour la reprise du chantier, rien ne va changer pour les gars qui sont sur le site aujourd’hui."
Il se dit néanmois "rassuré" que les syndicats aient été "entendus par les plus hautes autorités."