En 2020, l’État français pourrait faire disparaître les petites pièces rouges de nos portefeuilles.
Influencé par Bruxelles, cette mesure est d’abord d’ordre économique. Elle pourrait plaîre aux commerçants de La Réunion.
La Commission européenne, finalement validée en décembre 2019, est à l’origine de cette initiative. Pour les nouveaux représentants européens, la petite monnaie coûte trop… d’argent. Le montant de la création, du transport, et de la comptabilisation des pièces rouges s’élèverait à 1,4 milliard d’euros selon l’institution.
L’idée est donc d’arrondir de manière uniforme les factures de nos achats. Autrement dit, les pièces de 1 et de 2 centimes pourraient disparaître pour rendre les comptes plus ronds.
"Ça salit les mains. Il faut supprimer ça. Nous, on n’utilise pas ça. On le met dans une boîte, on le laisse là. Et quand on veut donner à quelqu’un des pièces de 1 ou 2 centimes, il nous répond : je n’en veux pas, ce n’est pas de l’argent" confie un commerçant du marché de Saint-Denis.
Pour les citoyens, cette proposition de loi devrait être bien accueillie. Selon un sondage publié en 2018 par la Commission européenne, 64 % approuvaient l’idée. En économie, le temps, c’est de l’argent. De nombreux vendeurs perdant ainsi de précieuses secondes qui, s’accumulant, forment de longues minutes, pourraient bénéficier de la mesure.
En rationnalisant ainsi la manipulation des petites pièces inférieures à 5 centimes, la commission d’Ursula Von Der Leyen espère faire gagner du temps et de l’argent à l’économie européenne.
Plusieurs pays comme les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique ont déjà pris les devants pour arrêter la production de notre petite monnaie.