Ce lundi 3 octobre, le Journal de l’Île de La Réunion est privé d’édition pour le 3e jour consécutif face au conflit qui perdure entre son patron, Jacques Tillier, et Alfred Chane Pan d’ICP Roto. Les salariés du journal s’inquiètent pour leur emploi.
Depuis ce samedi 1er octobre, les exemplaires du JIR se font rares, suite à un différend entre le patron du JIR, Jacques Tillier et l’imprimeur Alfred Chane Pane. Ce dernier a d’ailleurs annoncé mettre fin à sa collaboration avec le journal qui se retrouve sans imprimeur.
Face à cette annonce de dernière minute, le JIR se retrouve dans l’embarras. Trouver un nouvel imprimeur représente un véritable défi logistique. "J’avance avec un revolver sur la tempe. Il n’y que deux imprimeries capables d’imprimer le journal papier. Je ne me suis pas encore rapproché de la seconde imprimerie, mais on ne change pas d’imprimerie comme on change de vélo", s’exprime le président et directeur du JIR, Jacques Tillier.
À la rédaction du JIR, l’ambiance n’est pas au beau fixe et les employés sont préoccupés.
"Nous ressentons de l’incompréhension, de la peur et de la confusion. En 48 heures, tout a été chamboulé et remis en question. On a plus de 2000 abonnés qui sont pris en otage", déplore Bruna Bottiglia, cheffe de produits au JIR.
"Je pense que tous les services doivent avoir le sentiment qu’il va y avoir des répercussions à travers nos contacts habituels, nos clients qui se retrouvent dans la crainte. Par effets collatéraux, nous aussi nous retrouvons dans la crainte", ajoute Laurent Brou, commercial de la régie média du JIR.
Il est, pour le moment, impossible à déterminer dans combien de temps les abonnés auront de nouveau droit à la version papier de leur journal.
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