Des salariés de l’usine Evollys de l’Etang Salé sont en grève depuis ce matin. Les 400 salariés sont en colère . Ils annoncent une grève illimitée avec un arrêt total de l’activité soit 50 000 volailles par jour qui ne seront plus traitées.
"Touch pa nout luzin " c’est le message qu’entendent faire passer les 434 salariés de l’abattoir Evollys. Ils se sont rassemblés devant l’établissement très tôt ce lundi, partagés entre colère et espoir.
En cause : la crainte que leur avenir soit bouleversé si l’URCOOPA ancien propriétaire reprend la gouvernance de l’abattoir.
"On ne veut pas retourner en arrière, on a trop subi et on ne veut plus vivre ce cauchemar-là", exprime un salarié en grève.
Leur message est claire et s’adresse directement à Henry Lebon, actuel président de l’URCOOPA. Les salariés exigent le retrait immédiat de la requête déposée par la coopérative. Pour eux, l’enjeu va bien au delà de leurs emplois face au bras de fer qui engage l’ancien et l’actuel gestionnaire. Ils sont déterminés à continuer leur grève si la décision de justice du 19 septembre ne va pas en leur faveur.
"Ce que la plupart des employés reprochent à l’ancienne direction c’est pas de proximité ; c’était compliqué d’avoir un échange avec eux. Les conditions de travail, le matériel pas adapté et le salaire", "pour moi c’est important d’avoir de bonnes bases de travail et il ne faut pas perdre tout ça", déclarent d’autres grévistes.
Sollicités, l’URCOOPA et Ducheman & Grondin n’ont pas donné suite aux demandes d’interviews. Une alerte a été envoyée au préfet de la Réunion et une pétition a été signée par 400 salariés et 4000 consommateurs en faveur du maintien de la direction actuelle.