Après un épisode de sécheresse inédite sur l’île, les intempéries pluvieuses sont belles et bien de retour ! La Réunion n’a pas connu de mois d’avril aussi gris depuis près de 30 ans. Néanmoins, les nappes phréatiques ne sont toujours pas pleines. Comment est-ce possible ?
Depuis une dizaine d’années le déficit se creuse. Il ne pleut pas suffisamment pendant la saison des pluies pour que les nappes phréatiques se remplissent.
Malgré les fortes intempéries de ses derniers jours, les nappes phréatiques ne s’approvisionnnent pas assez en eau pour se remplir totalement et rattraper les mois de sécheresse qu’a connu l’île.
Lorsqu’il pleut très fort pendant plusieurs jours, les sols superficiels, jusqu’à un mètre de profondeur, sont saturés. Une partie ruisselle directement dans les rivières mais le reste s’infiltre doucement dans la terre. C’est alors un long périple de 3 mois qui débute pour l’eau.
Pour remplir les nappes de La Réunion, les pluies les plus utiles sont celles qui tombent dans les hauts. Dans un premier temps, les pluies parcourent d’abord en 1 mois un trajet verticale pour atteintre la nappe. Ensuite, l’eau doit se faufiler à travers la roche basaltique pour atteindre le littoral, là où sont situées les stations de mesure de l’Office de l’eau.
Nous saurons que dans 3 mois environ si ces pluies ont rempli suffisamment les nappes phréatiques.
Pour le moment, l’étude des rivières permet déjà de dire que les nappes sont au plus bas puisqu’en mars dernier leur débit était 2 fois plus bas que leur débit moyen.