A moins d’un mois du lancement de la campagne sucrière - prévue fin juin, début juillet -, les agriculteurs réunionnais tirent la sonnette d’alarme au regard de l’état des chemins agricoles. En effet, nombreux sont ceux qui sont impraticables alors que la récolte 2009 s’annonce "prometteuse". Dans le sud sauvage, la situation est plus que préoccupante suite aux fortes pluies qui ont frappé l’île. Les agriculteurs appellent à l’aide et sollicitent les collectivités afin de trouver une solution dans les plus brefs délais.
A deux semaines environ du début de la campagne sucrière 2009, Henry Atanary - agriculteur à Saint Benoît - s’inquiète : " certains chemins agricoles sont totalement impraticables et les camions ne pourront pas passer pour assurer la récolte des cannes à sucre".
Pour faire face à cette situation, cet agriculteur de Saint Benoît tente de bloquer les trous du chemin qui mène à son champs par des gros cailloux.
Henry Antanary souligne le fait que ces difficultés sont encore plus importantes dans le sud sauvage de l’île, particulièrement en ce qui concerne les terrains agricoles des communes de Saint Joseph, Saint Philippe et Petite île.
Au total, "80 kilomètres de chaussés agricoles doivent être restaurés - uniquement sur les communes de Saint Philippe, Saint Joseph et Petite île - pour assurer le lancement de la campagne sucrière".
Suite aux épisodes de fortes pluies subis sur le département, - en l’occurrence après le passage de Jade et Gael, deux cyclones ayant dévastés les récoltes des agriculteurs dans le Sud sauvage entraînant un arrêté de catastrophe naturelle -, aucune indemnisation n’a encore été versée aux agriculteurs.
En bref, nombreux sont les chemins agricoles qui sont dans un piteux état à la veille du lancement de la campagne sucrière 2009.
De ce fait, l’inquiétude des agriculteurs grandit, d’autant plus que la récolte promet d’être prometteuse cette année.
Selon Henry Atanary, la récolte et la livraison pourraient être fortement compromises face à l’état des voiries agricoles endommagées et il apparaît indispensable de prendre des mesures d’urgence avant le lancement de la campagne.
"Lors de la dernière réunion du comité d’expertise, la DAF (Direction de l’Agriculture et de la Forêt) a annoncé qu’elle avait prévu une enveloppe de 400 000 euros mais à l’heure actuelle, rien n’a été débloqué" déclare Jean-Yves Minatchy.
"Nous souhaitons que l’Etat nous apporte une aide à hauteur de 50% du coût total pour assurer le financement de la remise en état des chemins agricoles, il est nécessaire que ces accès soient bétonnés" déclare Henry Atanary.
Pour l’heure, aucune indemnisation n’est parvenue aux agriculteurs et l’état d’urgence est décrété par ces professionnels particulièrement inquiets à la veille du lancement de la campagne sucrière 2009.