Après deux ans d’interdiction, la mangue péi peut à nouveau être exportée. Les producteurs sont autorisés à envoyer des colis en dehors de La Réunion. Un soulagement pour les exploitants, alors que l’export représente un tiers de leur chiffre d’affaires.
C’est avec enthousiasme que Gérald déambule dans les allers de son verger, à l’affût des mangues les plus mûres. "On va récolter les mangues, essentiellement pour faire des colis et pour l’export. Comme ça a repris la semaine dernière ; on attendait ça depuis deux ans, nous sommes contents que ça reprenne."
Une libération car depuis décembre 2019, il était interdit d’exporter les mangues péi, régulièrement infestées par la mouche Dorsalis. Pas question pour les agriculteurs d’abandonner, alors que dans cette exploitation l’export de mangues représente 30 % du chiffre d’affaires.
La coopérative SCA Fruits a trouvé une solution : “La thermothérapie, le traitement par la chaleur sur les fuits est un modèle qui existe depuis plus d’une vingtaine d’années. Nous avons cherché un fabricant pour faire nos essais et pouvoir de nouveau exporter les mangues”, explique ce professionnel du secteur.
Une machine dénichée au Danemark répond aux obligations gouvernementales : "Ce qui nous est demandé c’est de rester pendant 15 minutes à 47° C à cœur du fruit. Dans cette machine, nous avons 4 sondes qui sont disposées dans les fruits à différents endroits. Une fois que les 4 arrivent au minimum à 47° C, on tient 15 minutes et on a théoriquement effectué le cycle qu’il fallait."
Au terme du cycle, les mangues, chaudes, sont une dernière fois examinées. "On remet une sonde à l’intérieur pour voir à quelle température on est monté". Avant d’être conservées au frais, dernière étape pour prendre les airs direction la Métropole, munis d’une étiquette qui fait office de ticket d’entrée sur le territoire hexagonal.
Colipays : la mangue péï est enfin de retour vers la Métropole !