Lundi 24 janvier, les élèves réunionnais reprendront le chemin de l’école. Une rentrée qui s’effectue dans un contexte sanitaire particulièrement tendu puisque les capacités hospitalières de La Réunion sont atteintes et que le nombre de personnes contaminées par la Covid-19 n’a jamais été aussi élevé.
Communiqué de l’association des maires de La Réunion :
Par conséquent, et devant la décision du Rectorat de La Réunion de maintenir la date de la rentrée scolaire, les maires des 24 communes de l’île tiennent à alerter sur les difficultés qu’ils rencontrent pour organiser le retour en classe des élèves.
Les Maires ont pris bonne note qu’il n’y a pas d’évolution dans la mise en œuvre, au niveau communal, du protocole sanitaire transmis par le Rectorat. Toutefois, Les Maires font part de leurs inquiétudes quant à leur faculté à mobiliser suffisamment de personnel pour garantir le bon fonctionnement de l’école, de la restauration scolaire et des accueils périscolaires. L’augmentation du nombre de cas, et par conséquent des cas contacts soumis à isolement, affecte les effectifs communaux et entraîne inévitablement des difficultés d’organisation faisant peser la menace de dysfonctionnements.
Considérant qu’il est essentiel de permettre aux élèves réunionnais de faire leur retour en classe dans de bonnes dispositions de sécurité et de garantir aux personnels de bonnes conditions de travail, les maires de La Réunion veilleront à la mise en œuvre du protocole sanitaire dans les écoles, et ce même s’ils doivent faire face à un manque de moyens humains.
Car si le Rectorat a communiqué, via une circulaire académique, les moyens dédiés au remplacement des personnels de l’Éducation Nationale et les modalités de la continuité pédagogique, les communes doivent une nouvelle fois gérer seules et sans soutien particulier l’accueil et la prise en charge des élèves. C’est regrettable et pénalisant pour les élèves comme pour le personnel.
C’est pourquoi les Maires de La Réunion demandent à l’État de jouer un rôle de facilitateur en les autorisant à recruter du personnel et ainsi constituer des brigades de remplacement capables de suppléer l’absence des personnels déjà en poste afin d’assurer la continuité des services.
Par ailleurs, et comme cela a déjà été souligné par l’Association des Maires de France au plan national, l’AMDR tient à rappeler que les nouvelles contraintes imposées par les protocoles sanitaires successifs sont supportées par les budgets des mairies, qu’elles pèsent fortement sur les finances des communes et qu’elles sont peu ou pas compensées par l’État.