Les jeunes issus de plusieurs quartiers de l’île se sont regroupés pour parler d’une seule voix et interpeller les décideurs locaux sur leur situation, notamment sur la question de l’emploi.
Réunis aujourd’hui à Saint-André, des jeunes de toute l’île se sont regroupés pour former l’Union des jeunes Réunionnais révoltés. Le but de ce regroupement c’est d’interpeller les acteurs économiques et sociaux de l’île, mais aussi les autorités locales et les élus.
Selon Didier Vaïtilingom - porte-parole de ce collectif - il est temps de mettre un terme au "clientélisme en politique". L’Union des jeunes Réunionnais révoltés a pris des décisions sur les actions à mener dans les semaines à venir.
Ils veulent casser l’image de "casseurs" qui collent à ces jeunes qui ont revendiqué un travail ces dernières semaines. Pour rappel, les différentes manifestations de jeunes au chômage ont souvent dégénéré en échauffourées avec les forces de l’ordre il y a deux semaines.
La semaine prochaine, ces jeunes vont aller à la rencontre des décideurs locaux. Dans leur viseur : le préfet, les responsables de la Région et du Département, l’Association des maires et le patronat.
Ils veulent un dialogue "non-violet" pour pouvoir "construire La Réunion de demain avec les jeunes Réunionnais". "L’avenir de La Réunion n’appartient pas aux décideurs politiques ni aux décideurs économiques mais à sa jeunesse", s’exclame Didier Vaitilingom.
Ainsi, cette Union des jeunes Réunionnais révoltés compte mettre sur pied une Structure d’insertion par activités économiques pour attribuer les contrats aidés eux-mêmes sans passer par les communes ou les autres collectivités locales. Une solution à court terme selon eux avant un travail de fond sur l’insertion de la jeunesse dans société réunionnaise.
Une initiative louable de la part de ces jeunes qui, si on en croit leurs propos, veulent progresser et aller de l’avant. Mais les contrats aidés ne devraient pas être leurs seules ambitions. Contrats aidés c’est aussi synonyme de précarité car ce sont des contrats à court terme et non pérenne. Ces différentes revendications et l’appel de ces jeunes ne traduisent-ils pas avant tout un manque de reconnaissance et de valorisation personnelle ?
Qu’en pensez-vous ? Quel avenir pour ces jeunes Réunionnais qui veulent avant tout s’en sortir ? Réagissez et donnez votre avis sur linfo.re.
Retrouvez dans la vidéo jointe l’interview de Didier Vaïtilingom - porte parole de l’Union des jeunes Réunionnais révoltés.