Le secteur du tourisme subit de plein fouet la crise sociale qui touche actuellement La Réunion suite au mouvement des gilets jaunes.
Alors que la mobilisation des gilets jaunes reste intacte, les hôtels et restaurants de La Réunion subissent directement l’impact du mouvement. Illustration à Saint-Pierre.
Des touristes pris au piège dans les hôtels, ou des annulations à répétition... Le personnel des hôtels a dû s’organiser pour faire face à la crise et aux blocages.
Des heures sur la route, dormir à l’hôtel... "Tous les jours j’ai pris la route. J’ai préféré braver les barrages." "Je n’avais pas vu mes parents pendant deux semaines."
Dans cet hôtel de Saint-Pierre, on ne compte plus les annulations. Le préjudice s’élève à quelques 35 000 euros, sans compter les frais indirects et les situations complexes à gérer.
"On a été obligé de se dépanner en matériel et en nourriture chez les commerçants qui vendaient des produits beaucoup plus cher", explique Marie-Claude Calteau, directrice de l’hôtel Le Saint-Pierre.
Sur le front de mer de Terre-Sainte dans cette structure, une seule chambre est occupée alors que tout avait été réservé.
"On espère que c’est terminé mais ce matin encore quatre personnes ont annulé. C’est compliqué pour tout le monde. On a eu des annulations jusqu’en février", indique Véronique Erbelin, propriétaire de Côté Lagon.
Désormais, les professionnels espèrent que cela va se redynamiser.
"Le bilan n’est pas très bon parce qu’il y a des clients qui sont partis mécontents et surtout beaucoup de réservations qui sont annulées. Nous craignons pour l’avenir pour le 1er trimestre voire le 1er semestre 2019", confiait Patrick Serveaux, président de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie sur le plateau d’Antenne Réunion.
Tous les professionnels du secteur n’espèrent qu’une seule chose, repartir dans de bonnes conditions.