Ce dimanche 17 novembre, La Réunion célèbre l’anniversaire du début du mouvement des Gilets jaunes.
Une mobilisation inédite a gagné toute la France il y a un an. Elle s’est même emparée de La Réunion : il s’agit de la crise des Gilets Jaunes.
Gilets Jaunes : un an après, des souvenirs en demi-teinte
Pour célébrer le premier anniversaire du mouvement, des groupes de gilets jaunes appellent au rassemblement ce dimanche 17 novembre.
Des rassemblements sont prévus dans le Nord vers la Préfecture et dans le Sud au rond-point des Azalées.
Suite à une hausse de la taxe sur le carburant, quelques personnes lancent un appel à l’indignation. Dans un premier temps, la colère s’exprime uniquement sur les réseaux sociaux. Ces premiers révoltés ne mesurent pas encore l’ampleur du mouvement auquel ils viennent de donner naissance et qui sera connu sous le nom des Gilets Jaunes.
La Réunion se rallie à la protestation très rapidement. L’île s’identifie aux revendications (manque de pouvoir d’achat, suppression de l’ISF, demande de référendum d’initiative populaire) et programme ses premières manifestations.
Le 17 novembre 2018, une vingtaine de barrages se mettent en place à La Réunion. D’abord bon enfant, l’ambiance se tend, et le ton monte peu à peu à l’orée de la nuit. Des émeutiers prennent le relais des affrontements.
Au Port, le weekend du 24 novembre, 2 000 à 3 000 Gilets Jaunes donne une nouvelle dimension au rassemblement. Après l’intervention musclée des forces de l’ordre, et la mobilisation ferme de la préfecture, le mouvement continue de prendre de l’ampleur. En métropole, l’absence de réaction des pouvoirs publics renforce le sentiment d’indifférence des Gilets Jaunes.
D’une bourrasque, le mouvement se transforme alors en tempête. Sur l’île, l’approvisionnement devient critique, certains automobilistes sont même victimes de racket dans leur véhicule.
La venue de la ministre des Outre-mer, le 28 novembre, permettra enfin d’apaiser une situation paralysée. Annick Girardin déclarera notamment : "Vous avez raison de crier votre colère, je suis là pour l’entendre".
Un an après, la plupart des revendications des Gilets Jaunes sont encore d’actualité. Malgré le Grand Débat, le dialogue est toujours fragile entre les anciens manifestants et les représentants des citoyens.